[Ecrits] Luciolement votre
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[Ecrits] Luciolement votre
A la demande de Mufasa, quelques p'tits textes de mes deux recueils de poèmes
Luciolement votre est le titre de mon second recueil -toujours en préparation- le premier "Dans les cieux de l'enfant" lui est en phase d'édition, il a été accepté mais je devais y apporter des corrections. Espérons que ça leur plaira Bon alors au lieu de raconter ma vie ^^ Je voudrais vous offrir quelques petits textes... En vers ou en prose. N'hésitez surtout pas à critiquer, à dire ce qui ne vous plaît pas ect... Voici voilou ^^ cadeau:
[/i]
Soyez indulgent avec celui-ci je débutais XD
Beaucoup plus récent Mais le titre est vraiment minable.
Immobile
Il regarde les bouquets de lueurs
Et les nuages que les cieux sèment à foison.
Un éphémère aux ailes brodées de fleurs
Lui offrent l'oubli, lui volent la raison.
***
Alors qu'elle clos sa belle prison,
Aux lèvres baisant son front
A son cœur de mère aimant,
Il supplie comme le font les enfants
" N'éteins pas la lumière"
***
Fragile rivière au fond de son lit, perdue
Présence esseulée, étourdie d'absence
Silhouette enflammée et glaciale, étendue,
Vierge de révoltes, de prochaines semences.
***
Poème infertile, aux émois de silence
Immobiles voyages, larmes d'essence
Se haïssant d'être soi, l'enfant d'errance
Épuisé de ses vingts vies de vieillard en transe.
***
Aux lèvres baisant son front
A son cœur de mère aimant
Franchissant l'interdit
Pour ses immobiles 20 ans,
Comme cadeau d'anniversaire,
Il quémande et supplie
Cet impensable affront...
" Éteins-moi"
© Calli Kayan
Dimanche 22 février 2009
*************************************************************************
Une chansonnette un peu fofolle C'est long, mais paraît que ça se lit tout seul
Du grand n'importe quoi.... Et j'ai pourtant mis plus de temps qu'aucun autre texte pour l'écrire (le pire? Il y a une suite à ce premier chapitre de délire XD)
Luciolement votre est le titre de mon second recueil -toujours en préparation- le premier "Dans les cieux de l'enfant" lui est en phase d'édition, il a été accepté mais je devais y apporter des corrections. Espérons que ça leur plaira Bon alors au lieu de raconter ma vie ^^ Je voudrais vous offrir quelques petits textes... En vers ou en prose. N'hésitez surtout pas à critiquer, à dire ce qui ne vous plaît pas ect... Voici voilou ^^ cadeau:
[/i]
Soyez indulgent avec celui-ci je débutais XD
Souffle d'adieu
L'azur décline sous les blanches paupières,
Le mauve du ciel pleure les défuntes lueurs solaires.
"Taisez-vous" souffle le vent aux ultimes complaintes;
"Applaudissez l’avènement des halos d'argent éternels..."
Murmure le silence qui s'engouffre au creux de nos cœurs.
La lune chemine sur le tapis dansant des aurores boréales;
Chaque pas vers son trône réveille la nuit enfouie de nos peurs.
Plongés dans le noir de l'arctique nous pleurons la fin des jours.
*
Nos paroles s'enfuient, brûlées au vent d'éther
L'hiver nous assourdit, éteignant nos prières.
Notre marche s'efface, enroulée dans l'ombre...
S'affaissent nos traces, dans ces blancs décombres,
L'étang ouvre son cœur sous nos pas silencieux;
S'imbibant de chaleur, taisant l'éclat des yeux.
Il embrasse nos corps, embrasé de folie
Obscure nuit de mort, sombre adieu à la vie
*
S'est envolée, ma rage de vivre... Auprès de vous.
Berçant vos sourires au creux de mes soupirs...
Sur mes joues cavalent, d'heureux souvenirs.
Mais se meurt l'esquisse de mes rêves,
Et, penchées au bord de mes lèvres...
...naissent ces dernières pensées....
Pour nos deux enfants aimés
Un jour ils grandiront...
Et ils aimeront...
Un jour, aussi.
© Calli Kayan
Mardi 23 octobre 2007
********************************************************
L'azur décline sous les blanches paupières,
Le mauve du ciel pleure les défuntes lueurs solaires.
"Taisez-vous" souffle le vent aux ultimes complaintes;
"Applaudissez l’avènement des halos d'argent éternels..."
Murmure le silence qui s'engouffre au creux de nos cœurs.
La lune chemine sur le tapis dansant des aurores boréales;
Chaque pas vers son trône réveille la nuit enfouie de nos peurs.
Plongés dans le noir de l'arctique nous pleurons la fin des jours.
*
Nos paroles s'enfuient, brûlées au vent d'éther
L'hiver nous assourdit, éteignant nos prières.
Notre marche s'efface, enroulée dans l'ombre...
S'affaissent nos traces, dans ces blancs décombres,
L'étang ouvre son cœur sous nos pas silencieux;
S'imbibant de chaleur, taisant l'éclat des yeux.
Il embrasse nos corps, embrasé de folie
Obscure nuit de mort, sombre adieu à la vie
*
S'est envolée, ma rage de vivre... Auprès de vous.
Berçant vos sourires au creux de mes soupirs...
Sur mes joues cavalent, d'heureux souvenirs.
Mais se meurt l'esquisse de mes rêves,
Et, penchées au bord de mes lèvres...
...naissent ces dernières pensées....
Pour nos deux enfants aimés
Un jour ils grandiront...
Et ils aimeront...
Un jour, aussi.
© Calli Kayan
Mardi 23 octobre 2007
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Beaucoup plus récent Mais le titre est vraiment minable.
Immobile
Il regarde les bouquets de lueurs
Et les nuages que les cieux sèment à foison.
Un éphémère aux ailes brodées de fleurs
Lui offrent l'oubli, lui volent la raison.
***
Alors qu'elle clos sa belle prison,
Aux lèvres baisant son front
A son cœur de mère aimant,
Il supplie comme le font les enfants
" N'éteins pas la lumière"
***
Fragile rivière au fond de son lit, perdue
Présence esseulée, étourdie d'absence
Silhouette enflammée et glaciale, étendue,
Vierge de révoltes, de prochaines semences.
***
Poème infertile, aux émois de silence
Immobiles voyages, larmes d'essence
Se haïssant d'être soi, l'enfant d'errance
Épuisé de ses vingts vies de vieillard en transe.
***
Aux lèvres baisant son front
A son cœur de mère aimant
Franchissant l'interdit
Pour ses immobiles 20 ans,
Comme cadeau d'anniversaire,
Il quémande et supplie
Cet impensable affront...
" Éteins-moi"
© Calli Kayan
Dimanche 22 février 2009
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Une chansonnette un peu fofolle C'est long, mais paraît que ça se lit tout seul
Don Mathéo de L'atlantique
Moi, je suis matelot,
Avec un pull troué sur le dos.
Moi, je suis matelot,
J'ai une brindille pour bateau.
Avec mon grand, mon beau harpon,
De papier mâché et de carton.
je vivrai d'épopées, d'aventures tragiques,
Et tel Ulysse, Maître Grec des flots.
Je reviendrai, chez moi pour sûr, en héros,
Don Mathéo, Don Mathéo de l'Atlantique.
Soeur Madeleine, soeur Madeleine.
De votre couvent,
Vous qui mirez souvent
L'horizon et l'océan;
L'Auriez-vous vu, peut-être,
L'objet de ma quête.
Jaillissent de son évent,
D'immenses vagues éperdues
L'Auriez-vous sans doute vu
Passer à Lorient...
...Passer la baleine.
Pieux matelot;
Toute chance est perdue,
Sur ces fraîches eaux;
Jamais on n'a vu
Passer à Lorient...
...Passer la baleine...
Mais rendez-vous à Bordeaux
Chasser le Cachalot.
Frère matelot.
Sur la mer tous égaux.
Avez-vous pu l'apercevoir?
Le sentier de ma gloire.
Un large sillon d'écume
Tracent ses larges nageoires.
Avez-vous pu l'apercevoir?
Passer à Bordeaux...
...Passer le cachalot.
Courageux frère Matelot
Sur la mer tous égaux.
Tout espoir serait vain,
Moby Dick est parti plus loin,
Bronzer dans les pays chauds.
Vous ne verrez donc pas...
Passer à Bordeaux...
...Passer le cachalot.
Mais rendez-vous à Ploeren
Poursuivre le dauphin.
Brave paysan
L'Auriez-vous vu de votre séant?
Nager au loin, errant
Mon rêve le plus grand.
Près des grands paquebots.
Agiles sauts et jeux d'enfants.
L'auriez-vous vu de votre séant?
Passer à Ploeren...
...Passer le dauphin.
Bredouille matelot
Vous rentrerez bien penaud!
Mes terres ne connaissent point d'océan.
Ailleurs peut-être, jamais ici ne contemplerez
...Passer à ploeren
Passer le dauphin...
Mais rendez-vous au bord de la Loire
Pêcher le poisson-chat noir.
Moi, je suis matelot,
Avec un pull troué sur le dos.
Moi, je suis matelot,
J'ai une brindille pour bateau.
Avec mon grand, mon beau harpon,
De papier mâché et de carton.
je vivrai d'épopées, d'aventures tragiques,
Et tel Ulysse, Maître Grec des flots.
Je reviendrai, chez moi pour sûr, en héros,
Don Mathéo, Don Mathéo de l'Atlantique.
Ami promeneur, cher passant
L'auriez-vous admiré?
Le prix de ma victoire
Aux écailles d'encre colorées,
Chair fine, douce gloire.
L'auriez-vous admiré?
Passer aux abords de la Loire...
...Passer le poisson-chat noir.
Affamé Matelot
Il n'y aura nul trophée, c'est écrit.
Vous arrivez trop tard en ces eaux,
Au cœur de nos froides nuits,
Tous les poissons-chats sont gris.
Ami cher, il vous faut me croire;
Vos yeux ne verront pas votre gloire
...Passer aux abords de La Loire
Passer le Poisson-chat noir...
Mais rendez-vous à Messine
Courir après la Sardine.
Madame la Voisine
Auriez-vous eu main mise?
Sur l'objet de ma convoitise.
Navigue sans grande entreprise;
Petite mais maligne
Auriez-vous vu chère voisine?
Passer à Messine...
...Passer la sardine.
Benêt de Matelot, heureux imbécile
Idiot des eaux, triste sire
Pêcher la sardine,
N'a rien d'épique!
Aventurier de Pacotille.
Si vous le souhaitez hardiment
Rien n'est perdu cependant,
Pour devenir, Pauvre hère, grand sot,
De la flaque d'eau, le fier messire.
Rendez-vous à Pont-Labé
Récolter le bigorneau sur son rocher.
Douce Bigouden
Qui filez sur ce banc
Savez-vous où poser le regard
Pour trouver mon désir?
Entre mi-terre et mi-océan
Coquille ronde, pas très grand
-Et même tout petit-
Savez-vous où poser le regard?
Pour voir en ces lieux-ci
Passer à Pont-Labé...
...Passer le bigorneau sur son rocher.
Ingénu mais charmant matelot
Il ne faut pas chercher bien loin.
Vos muscles soulèveront les rochers
Comme un petit bout de rien.
Et vous en trouverez par milliers!
Lors des basses eaux.
Ne voulant point tacher ma traîne,
Je ne pêche pas le bigorneau.
Sous les algues de Bretagne.
Voyez la pelote que je tisse...
Si vous m'en ramenez une centaine;
Avec assez de temps et de fil,
Il est certain que je puisse...
mon beau chevalier,
Recoudre votre pull en laine.
Dame, ma dame, mon aimée
A la recherche des bigorneaux
Tout au long de la journée;
En remplissant mon seau d'eau
-Et de bigorneaux-
Je pensais à vos yeux doux et dorés
Vous êtes la seule, belle Bigouden;
Que la folie n'intrigue que gentiment.
Les autres, de ma quête vaine
-Et je l'avoue, tellement futile-
Se sont moqués éperdument;
M'envoyant vers d'autres contrées
Toujours vers des lieux inutiles
Sans baleine et sans cachalots,
Sans sardines ni Poissons-chats
Pour se rire-Ah les voyous!- de moi
Prenez vos bigorneaux ma belle;
Moi je prendrai le pull en laine,
Ainsi que votre main Mademoiselle.
Montez sur mon bateau, chère Bigouden
Que je puisse, le cœur en émoi
Passer...Pour un mariage sur les flots...
Passer la bague à votre doigt...
Moi, je suis matelot,
Avec un nouveau pull chaud sur le dos.
Moi, je suis matelot,
Avec une brindille pour bateau.
Et j'ai un petit, un bel anneau,
D'or, de tendresse, de fidélité
Moi je suis matelot,
J'ai vécu la folie, trouvé l'amour.
Et tel Ulysse, Maître Grec des flots.
Je reviendrai, sur mon Ithaque de toujours
Pour y chérir ma douce, ma compagne.
Don Mathéo, Mathéo de Bretagne.
© Calli Kayan
Dimanche 27 Juillet 2009
**************************************************
Mes deux textes en prose préférés Moi, je suis matelot,
Avec un pull troué sur le dos.
Moi, je suis matelot,
J'ai une brindille pour bateau.
Avec mon grand, mon beau harpon,
De papier mâché et de carton.
je vivrai d'épopées, d'aventures tragiques,
Et tel Ulysse, Maître Grec des flots.
Je reviendrai, chez moi pour sûr, en héros,
Don Mathéo, Don Mathéo de l'Atlantique.
Soeur Madeleine, soeur Madeleine.
De votre couvent,
Vous qui mirez souvent
L'horizon et l'océan;
L'Auriez-vous vu, peut-être,
L'objet de ma quête.
Jaillissent de son évent,
D'immenses vagues éperdues
L'Auriez-vous sans doute vu
Passer à Lorient...
...Passer la baleine.
Pieux matelot;
Toute chance est perdue,
Sur ces fraîches eaux;
Jamais on n'a vu
Passer à Lorient...
...Passer la baleine...
Mais rendez-vous à Bordeaux
Chasser le Cachalot.
Frère matelot.
Sur la mer tous égaux.
Avez-vous pu l'apercevoir?
Le sentier de ma gloire.
Un large sillon d'écume
Tracent ses larges nageoires.
Avez-vous pu l'apercevoir?
Passer à Bordeaux...
...Passer le cachalot.
Courageux frère Matelot
Sur la mer tous égaux.
Tout espoir serait vain,
Moby Dick est parti plus loin,
Bronzer dans les pays chauds.
Vous ne verrez donc pas...
Passer à Bordeaux...
...Passer le cachalot.
Mais rendez-vous à Ploeren
Poursuivre le dauphin.
Brave paysan
L'Auriez-vous vu de votre séant?
Nager au loin, errant
Mon rêve le plus grand.
Près des grands paquebots.
Agiles sauts et jeux d'enfants.
L'auriez-vous vu de votre séant?
Passer à Ploeren...
...Passer le dauphin.
Bredouille matelot
Vous rentrerez bien penaud!
Mes terres ne connaissent point d'océan.
Ailleurs peut-être, jamais ici ne contemplerez
...Passer à ploeren
Passer le dauphin...
Mais rendez-vous au bord de la Loire
Pêcher le poisson-chat noir.
Moi, je suis matelot,
Avec un pull troué sur le dos.
Moi, je suis matelot,
J'ai une brindille pour bateau.
Avec mon grand, mon beau harpon,
De papier mâché et de carton.
je vivrai d'épopées, d'aventures tragiques,
Et tel Ulysse, Maître Grec des flots.
Je reviendrai, chez moi pour sûr, en héros,
Don Mathéo, Don Mathéo de l'Atlantique.
Ami promeneur, cher passant
L'auriez-vous admiré?
Le prix de ma victoire
Aux écailles d'encre colorées,
Chair fine, douce gloire.
L'auriez-vous admiré?
Passer aux abords de la Loire...
...Passer le poisson-chat noir.
Affamé Matelot
Il n'y aura nul trophée, c'est écrit.
Vous arrivez trop tard en ces eaux,
Au cœur de nos froides nuits,
Tous les poissons-chats sont gris.
Ami cher, il vous faut me croire;
Vos yeux ne verront pas votre gloire
...Passer aux abords de La Loire
Passer le Poisson-chat noir...
Mais rendez-vous à Messine
Courir après la Sardine.
Madame la Voisine
Auriez-vous eu main mise?
Sur l'objet de ma convoitise.
Navigue sans grande entreprise;
Petite mais maligne
Auriez-vous vu chère voisine?
Passer à Messine...
...Passer la sardine.
Benêt de Matelot, heureux imbécile
Idiot des eaux, triste sire
Pêcher la sardine,
N'a rien d'épique!
Aventurier de Pacotille.
Si vous le souhaitez hardiment
Rien n'est perdu cependant,
Pour devenir, Pauvre hère, grand sot,
De la flaque d'eau, le fier messire.
Rendez-vous à Pont-Labé
Récolter le bigorneau sur son rocher.
Douce Bigouden
Qui filez sur ce banc
Savez-vous où poser le regard
Pour trouver mon désir?
Entre mi-terre et mi-océan
Coquille ronde, pas très grand
-Et même tout petit-
Savez-vous où poser le regard?
Pour voir en ces lieux-ci
Passer à Pont-Labé...
...Passer le bigorneau sur son rocher.
Ingénu mais charmant matelot
Il ne faut pas chercher bien loin.
Vos muscles soulèveront les rochers
Comme un petit bout de rien.
Et vous en trouverez par milliers!
Lors des basses eaux.
Ne voulant point tacher ma traîne,
Je ne pêche pas le bigorneau.
Sous les algues de Bretagne.
Voyez la pelote que je tisse...
Si vous m'en ramenez une centaine;
Avec assez de temps et de fil,
Il est certain que je puisse...
mon beau chevalier,
Recoudre votre pull en laine.
Dame, ma dame, mon aimée
A la recherche des bigorneaux
Tout au long de la journée;
En remplissant mon seau d'eau
-Et de bigorneaux-
Je pensais à vos yeux doux et dorés
Vous êtes la seule, belle Bigouden;
Que la folie n'intrigue que gentiment.
Les autres, de ma quête vaine
-Et je l'avoue, tellement futile-
Se sont moqués éperdument;
M'envoyant vers d'autres contrées
Toujours vers des lieux inutiles
Sans baleine et sans cachalots,
Sans sardines ni Poissons-chats
Pour se rire-Ah les voyous!- de moi
Prenez vos bigorneaux ma belle;
Moi je prendrai le pull en laine,
Ainsi que votre main Mademoiselle.
Montez sur mon bateau, chère Bigouden
Que je puisse, le cœur en émoi
Passer...Pour un mariage sur les flots...
Passer la bague à votre doigt...
Moi, je suis matelot,
Avec un nouveau pull chaud sur le dos.
Moi, je suis matelot,
Avec une brindille pour bateau.
Et j'ai un petit, un bel anneau,
D'or, de tendresse, de fidélité
Moi je suis matelot,
J'ai vécu la folie, trouvé l'amour.
Et tel Ulysse, Maître Grec des flots.
Je reviendrai, sur mon Ithaque de toujours
Pour y chérir ma douce, ma compagne.
Don Mathéo, Mathéo de Bretagne.
© Calli Kayan
Dimanche 27 Juillet 2009
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Demoiselle
En pleine nuit la ville dérangée ouvre ses yeux fiévreux ;
Les lumières et l'inquiétude se rallument.
Le cri des bombes à l’agonie vient s’écraser sur le pavé. L'ombre fragile des maisons dessine de lourdes cernes d'encre sous ses paupières…Notre ville ne dort plus, nous non plus. Cette nuit-là encore je suis terré dans un coin de notre abri souterrain. Toujours le même coin, nous avons nos habitudes...
Depuis deux mois de triste éternité maintenant.
Je vois mes parents sans les regarder et je laisse mes yeux s'égarer sur la silhouette de mon grand frère engoncé dans un pan de mur froid. Mon père essaie de rire, comme il le faisait « toujours » avant, mais c’est moins drôle maintenant...
Je crois que c'est parce que « toujours » heureux d'avant n'existe plus.
Papa! où est passé ton ventre bedonnant qui tremblait lorsque tu t'esclaffais?
Papa! Où es-tu passé toi ?
Ce rire si franc, si vrai est-il parti en voyage ? Beaucoup de choses ont disparu comme ça, d’abord la beauté du visage de maman puis la beauté des paysages aussi ; les couleurs et les champs de blés. La guerre est une voleuse, je perds espoir de revoir un jour le chatoiement des ailes d’un damoiseau papillon. Papa a cessé de plaisanter, épuisé, il incline doucement sa tête, ébouriffe mes cheveux puis s’éloigne.
Quelque chose est tombé sur mon bras lorsque mon père a dérangé ma tignasse épaisse, c’est léger, délicat ; dans la lueur faible d’un rai de lumière lunaire survivant j’entrevois un petit rond, un petit rond rouge…Une tâche de sang ? Étrange, je n’ai pourtant pas mal…Mais soudain voilà que le petit rond bouge et se met à courir vers la paume de ma main.
Ça chatouille, ça fait rire aussi…Un éclat de cristal comme je n’en avais plus entendu depuis longtemps. Depuis cette éternité de deux mois en fait. Mon bras frissonne,
ce double de moi qui sait rire ne cesse de vivre.
Une bombe hurle encore refusant sa mort inéluctable, le temps s’égraine sous son cri terrifiant avant de s’écraser tout près de nous ; un rayon de lumière étrange et jaunâtre envahi l’abri souterrain et dévoile la petite demoiselle perchée sur mes doigts. Oh la jolie fée; c’était toi que j’attendais depuis longtemps. La beauté qui a quitté le visage de maman, puis celle des paysages est ancrée dans ta simple présence. Je te regarde sans jamais ciller. Tu es jolie mais tu as tout de même pleuré comme nous tous, Je vois ta beauté, mais aussi ces petites tâches noires qui ont perlé sur ta robe rouge. Pourtant, cette peine inscrite en toi, sur toi, appartient au passé semble-t-il, car tu cavales désormais, joyeuse sur ma ligne de vie. A petits pas comptés, légers, si légers sans méfiance tu t’aventures sur le bout de mes doigts. J’ai oublié les lamentations des bombes: leur bruit s'étouffe et s'incline sous le son silencieux de ton rire. J'oublie aussi l’humidité de notre abri souterrain qui se faufile sous mon pyjama. Et surtout...
J'apprends! J'apprends comme jamais pendant ces deux mois éternels: tu m'enseignes l'art d'oublier...
Et tant qu'à faire... Celui de danser aussi, faisant voler ton jupon transparent; Il apparaît sans pudeur sous l’ourlet de ta robe d’été. Tes yeux d'onyx me rappellent les deux petites billes rondes que j'avais dans mes poches pour jouer avec les copains. Ces yeux-là qui jouent savamment de la faible lumière pour charmer quiconque les regarde;
je les dévore! Je les croque, les savoure, les adore. Pardonne-moi, j'ai si faim tu sais.
Nourris mon oubli, nourris la beauté petite demoiselle.
Continue d'éteindre le bruit de la guerre de ton rires silencieux, de tes petits pas comptés, légers... Si légers.
Aventurière tu te loges partout dans les plis de mon pyjama et te glisses jusque dans mon cou, te lovant dans mes cheveux. Tes envolées bien qu’éphémères me rendent un peu jaloux car j’aurais souhaité moi aussi, voler un jour. Mais très vite j’oublie,
j'apprends avec avidité à oublier: oui, j'oublie de t’en vouloir, de pleurer, d'avoir faim et froid.
Ma famille renaît: s'unissant de nouveau, corps contre corps, penchés au-dessus de ma main: heureux; ils découvrent ton minuscule visage d’ange et ta jolie robe rouge.
Mais soudain tu cesses ta promenade comme si l’ombre te rattrapais tout à coup. Ma pauvre fée, tu viens juste de t’apercevoir que tes ailes ne sont rien ici, derrière cette porte close.
Ma jolie demoiselle égarée tu perds l’esprit, te cognes, oublies toi même comment oublier...
Maintenant ton frêle corps heurte mon épaule. Le tissu de ta robe rousse se froisse et le jupon transparent apparaît, indécent maintenant aux yeux de tous, défait. Je ne souris plus, mes parents non plus ; les bombes continuent de siffler leur douleur, notre douleur… Je les entends de nouveau car ton rire silencieux n'est plus.
Prisonnière que tu es, prisonnière que nous sommes….
Affolée tu en viens à brûler tes joues avec des larmes que tu n'as même plus à force de pleurer, rasant sans répit les parois froides des murs de béton avant que je ne te saisisse vivement pour t’éviter de t’assommer. Je m’approche de la sortie de notre abri et tâte le plafond pour retrouver la trappe. Mon père a comprit ce que je veux faire et tente de m’en empêcher mais je me débats. Si j’ouvre cette porte je risque de mourir clame-t-il. Pourtant, si je ne te libère pas: nous allons tous perdre la vie cette nuit même. Je tire sur mon pyjama qui se déchire un peu mais mes gestes restent fermes, de toutes mes forces je pousse vers le haut pour soulever la trappe si lourde, c’est difficile et je gémis sous l’effort, des perles de sueurs venant se mêler à la pluie salée de mes yeux qui coulent sans retenue.
Mon père hurle, fou de rage, ma mère essaye de ne pas éclater de sanglots sans y parvenir, moi je pleure sans essayer de me retenir et j’y parviens très bien…Puis, enfin, accompagnant le bruit d’une autre bombe finissant sa misérable vie près sur le parvis de notre grande église, la trappe de notre abri s’ouvre dans un grincement terrible. Alors mon père cesse de me retenir car il est trop tard maintenant ; je tend ma main qui s’était faite prison et te souris…Tu montes au sommet de la pyramide de mon index, calmée maintenant que tu sens le vent frais ébouriffer ta robe rouge tâchée de noir. Je murmure quelques mots tendres, te remerciant d'un sourire
"Pour tout que tu m’as offert, ce que tu nous a offert..."
"Pendant la guerre, nous avons oublié la guerre."
Tu te redresses pour regarder le ciel, contemplant les éclairs de lumière violente qui sillonnent le monde avant de faire voler les pans de ta robe écarlate, remettant de l'ordre dans ton jupon transparent.
Et je reste là. Immobile, les bras ballants, affublé d'un corps aux réactions vides. mais tellement vivant de l'intérieur.
Je regarde le petit point qui s’enfuit en zigzaguant, évitant sans peine le corps lourd des obus...
" si légère, si légère…Si libre...Ma jolie demoiselle coccinelle."
© Calli Kayan
Octobre 2008
Les lumières et l'inquiétude se rallument.
Le cri des bombes à l’agonie vient s’écraser sur le pavé. L'ombre fragile des maisons dessine de lourdes cernes d'encre sous ses paupières…Notre ville ne dort plus, nous non plus. Cette nuit-là encore je suis terré dans un coin de notre abri souterrain. Toujours le même coin, nous avons nos habitudes...
Depuis deux mois de triste éternité maintenant.
Je vois mes parents sans les regarder et je laisse mes yeux s'égarer sur la silhouette de mon grand frère engoncé dans un pan de mur froid. Mon père essaie de rire, comme il le faisait « toujours » avant, mais c’est moins drôle maintenant...
Je crois que c'est parce que « toujours » heureux d'avant n'existe plus.
Papa! où est passé ton ventre bedonnant qui tremblait lorsque tu t'esclaffais?
Papa! Où es-tu passé toi ?
Ce rire si franc, si vrai est-il parti en voyage ? Beaucoup de choses ont disparu comme ça, d’abord la beauté du visage de maman puis la beauté des paysages aussi ; les couleurs et les champs de blés. La guerre est une voleuse, je perds espoir de revoir un jour le chatoiement des ailes d’un damoiseau papillon. Papa a cessé de plaisanter, épuisé, il incline doucement sa tête, ébouriffe mes cheveux puis s’éloigne.
Quelque chose est tombé sur mon bras lorsque mon père a dérangé ma tignasse épaisse, c’est léger, délicat ; dans la lueur faible d’un rai de lumière lunaire survivant j’entrevois un petit rond, un petit rond rouge…Une tâche de sang ? Étrange, je n’ai pourtant pas mal…Mais soudain voilà que le petit rond bouge et se met à courir vers la paume de ma main.
Ça chatouille, ça fait rire aussi…Un éclat de cristal comme je n’en avais plus entendu depuis longtemps. Depuis cette éternité de deux mois en fait. Mon bras frissonne,
ce double de moi qui sait rire ne cesse de vivre.
Une bombe hurle encore refusant sa mort inéluctable, le temps s’égraine sous son cri terrifiant avant de s’écraser tout près de nous ; un rayon de lumière étrange et jaunâtre envahi l’abri souterrain et dévoile la petite demoiselle perchée sur mes doigts. Oh la jolie fée; c’était toi que j’attendais depuis longtemps. La beauté qui a quitté le visage de maman, puis celle des paysages est ancrée dans ta simple présence. Je te regarde sans jamais ciller. Tu es jolie mais tu as tout de même pleuré comme nous tous, Je vois ta beauté, mais aussi ces petites tâches noires qui ont perlé sur ta robe rouge. Pourtant, cette peine inscrite en toi, sur toi, appartient au passé semble-t-il, car tu cavales désormais, joyeuse sur ma ligne de vie. A petits pas comptés, légers, si légers sans méfiance tu t’aventures sur le bout de mes doigts. J’ai oublié les lamentations des bombes: leur bruit s'étouffe et s'incline sous le son silencieux de ton rire. J'oublie aussi l’humidité de notre abri souterrain qui se faufile sous mon pyjama. Et surtout...
J'apprends! J'apprends comme jamais pendant ces deux mois éternels: tu m'enseignes l'art d'oublier...
Et tant qu'à faire... Celui de danser aussi, faisant voler ton jupon transparent; Il apparaît sans pudeur sous l’ourlet de ta robe d’été. Tes yeux d'onyx me rappellent les deux petites billes rondes que j'avais dans mes poches pour jouer avec les copains. Ces yeux-là qui jouent savamment de la faible lumière pour charmer quiconque les regarde;
je les dévore! Je les croque, les savoure, les adore. Pardonne-moi, j'ai si faim tu sais.
Nourris mon oubli, nourris la beauté petite demoiselle.
Continue d'éteindre le bruit de la guerre de ton rires silencieux, de tes petits pas comptés, légers... Si légers.
Aventurière tu te loges partout dans les plis de mon pyjama et te glisses jusque dans mon cou, te lovant dans mes cheveux. Tes envolées bien qu’éphémères me rendent un peu jaloux car j’aurais souhaité moi aussi, voler un jour. Mais très vite j’oublie,
j'apprends avec avidité à oublier: oui, j'oublie de t’en vouloir, de pleurer, d'avoir faim et froid.
Ma famille renaît: s'unissant de nouveau, corps contre corps, penchés au-dessus de ma main: heureux; ils découvrent ton minuscule visage d’ange et ta jolie robe rouge.
Mais soudain tu cesses ta promenade comme si l’ombre te rattrapais tout à coup. Ma pauvre fée, tu viens juste de t’apercevoir que tes ailes ne sont rien ici, derrière cette porte close.
Ma jolie demoiselle égarée tu perds l’esprit, te cognes, oublies toi même comment oublier...
Maintenant ton frêle corps heurte mon épaule. Le tissu de ta robe rousse se froisse et le jupon transparent apparaît, indécent maintenant aux yeux de tous, défait. Je ne souris plus, mes parents non plus ; les bombes continuent de siffler leur douleur, notre douleur… Je les entends de nouveau car ton rire silencieux n'est plus.
Prisonnière que tu es, prisonnière que nous sommes….
Affolée tu en viens à brûler tes joues avec des larmes que tu n'as même plus à force de pleurer, rasant sans répit les parois froides des murs de béton avant que je ne te saisisse vivement pour t’éviter de t’assommer. Je m’approche de la sortie de notre abri et tâte le plafond pour retrouver la trappe. Mon père a comprit ce que je veux faire et tente de m’en empêcher mais je me débats. Si j’ouvre cette porte je risque de mourir clame-t-il. Pourtant, si je ne te libère pas: nous allons tous perdre la vie cette nuit même. Je tire sur mon pyjama qui se déchire un peu mais mes gestes restent fermes, de toutes mes forces je pousse vers le haut pour soulever la trappe si lourde, c’est difficile et je gémis sous l’effort, des perles de sueurs venant se mêler à la pluie salée de mes yeux qui coulent sans retenue.
Mon père hurle, fou de rage, ma mère essaye de ne pas éclater de sanglots sans y parvenir, moi je pleure sans essayer de me retenir et j’y parviens très bien…Puis, enfin, accompagnant le bruit d’une autre bombe finissant sa misérable vie près sur le parvis de notre grande église, la trappe de notre abri s’ouvre dans un grincement terrible. Alors mon père cesse de me retenir car il est trop tard maintenant ; je tend ma main qui s’était faite prison et te souris…Tu montes au sommet de la pyramide de mon index, calmée maintenant que tu sens le vent frais ébouriffer ta robe rouge tâchée de noir. Je murmure quelques mots tendres, te remerciant d'un sourire
"Pour tout que tu m’as offert, ce que tu nous a offert..."
"Pendant la guerre, nous avons oublié la guerre."
Tu te redresses pour regarder le ciel, contemplant les éclairs de lumière violente qui sillonnent le monde avant de faire voler les pans de ta robe écarlate, remettant de l'ordre dans ton jupon transparent.
Et je reste là. Immobile, les bras ballants, affublé d'un corps aux réactions vides. mais tellement vivant de l'intérieur.
Je regarde le petit point qui s’enfuit en zigzaguant, évitant sans peine le corps lourd des obus...
" si légère, si légère…Si libre...Ma jolie demoiselle coccinelle."
© Calli Kayan
Octobre 2008
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Du grand n'importe quoi.... Et j'ai pourtant mis plus de temps qu'aucun autre texte pour l'écrire (le pire? Il y a une suite à ce premier chapitre de délire XD)
L'alliance des jeunes lettres ou la genèse poétique
Éparses l'Univers, elles naviguaient, libres de toute attache dans le vide qui ne s'appelait pas encore le vide. Il y avait 26 sortes de lettres ; plus ou moins rares selon l'espèce. Ainsi le E pullulait, se comptant en millions d'individus, tandis que le Z en voie d'extinction ainsi que son comparse le Y faisait parti des espèces protégées.
Un jour une jeune lettre décida de changer les choses... J'ai dis jeune car il est inscrit depuis toujours, dans l'histoire de l'univers, que se sont eux qui se révoltent pour faire évoluer le monde-qui ne s'appelait pas encore le monde-. Sans compter qu'il faut beaucoup d'énergie pour organiser une révolution, et encore plus pour cette révolution là justement.
Le A à l'origine de ce mouvement rencontra d'abord la difficulté de la communication... sans mots en effet, imaginez un peu le calvaire pour se faire entendre à travers le vide interstellaire. A ferma donc les yeux et transmis cet Appel avec son Ame. Avec ses sentiments d'Amour et d'Authenticité il bâtit un vaisseau spatial où il logea son idée ! Puis avec toute la force de son désespoir lança cette fusée dans l'espace.
Certaines lettres considérèrent avec haine celle qui voulait faire changer les choses, celle qui introduisait sans pudeur ce sentiment d'inconnu et d’insécurité au sein de leur petite vie tranquille. D’autres, plus tendres dans leur jugement prirent A en pitié... Malheureuse inconsciente que cette jeune lettre "malade" incapable de comprendre l'ampleur de sa folie.
Cependant quelques individus se sentirent concernés. Admettant peu à peu dans leur Ame que la folie de A les habitaient aussi. Au début, honteuses elles cachèrent le sentiment d’Admiration qu’elles éprouvaient pour A... Mais cet Appel se fit si pressant qu'ils finirent par rejoindre la fondatrice. Hélas seules quelques lettres s’enhardirent suffisamment pour traverser le vide interstellaire, guidées par l’élan lancinant de cet appel viscéral.
Cette belle alliance naissante était un nouvel espoir... 7 lettres téméraires. Il y avait un couple de jeunes B, un couple de G, un N, un I et le A fondateur... Que faire avec ça ? Les lettres rebelles avaient découvert que si elles formaient un mot, leurs prononciations différentes s'allieraient en une grande sonorité et leur donneraient un certain pouvoir. Elles décidèrent donc de former un mot qui éclate de puissance, une force sonore qui ferait tout exploser... d'ailleurs EXPLOSER leur vint dans l'esprit... Le si rare X était vraiment eXcité à l'idée mais tenait trop à sa précieuse eXistence . Le P ne Préférait Pas Prendre Parti. Il Pérora longuement sur le sujet; Déclarant d'un ton Pédant: qu'à aucun Prix, il ne serait Partisan d'une quelconque association ou bien d'un Parti, Politique ou Pas. Le L décidément Lent d'esprit Lambina tant qu'au bout de sa troisième demande d'explications on se Languit et on L’abandonna. Le O un brin Ombrageux était en Overdose de ce qu'il considérait être des bêtises. Il s'exclama avec véhémence « Je ne me sens pas assez Opprimé pour vouloir tout changer, et je préfère la sécurité de l'habitude plutôt que le peut-être « mieux »-Et le sans doute « pire »-d'un futur incertain » . Le S Susurra Sournoisement que moyennant Salaire, cela pourrait se faire... Certes, on aurait pu le Soudoyer: Subtilement et Secrètement bien Sûr, cependant l'article 542 de la charte qu'avait établit la jeune alliance des lettres était claire, toute action au sein de l'association serait régit par la volonté de tous, et la volonté seule, afin que chaque action reste pure.
C'est donc deux B, deux G, un I, un N et un A qui devaient faire changer les choses... ce n'était pas gagné d'avance ! Mais un dernier membre arriva, un E , décidément très inspiré il réveilla tous les membres de l'alliance des lettres au beau milieu de la nuit pour parler de ce songe très étrange qu'il avait fait à ses nouveaux complices.
Le lendemain donc, tous fiévreux ils se dirigèrent au centre de la Galaxie-qui ne s'appelait pas encore Galaxie bien sûr-, en flottant comme toujours -mais plus pour longtemps selon elles- dans ce vide qui ne se nommait pas encore le vide. Chacune se disposa comme il avait été convenu... Ils formaient en fait deux mots, Le couple de B menait la danse en étant les premiers de chaque mot, pour ne pas rendre jaloux l'un des deux compagnons; pareil pour les deux G , mais à la fin des deux « convois » de lettres cette fois... on plaça le i solitaire tremblant d'effroi entre le B et le G du premier pour le rassurer. Ainsi entouré, il se sentait un peu mieux. Le A se disposa de bonne grâce en seconde position dans le second mot, et le N sans faire d'histoire juste derrière A, poussant gentiment du coude le G pour se faire une petite place entre eux... Quand au E il ne pouvait se joindre à eux, car c'était le moment pour lui de dévoiler son rêve étrange pourtant porteur de vérité: selon ce dernier donc; Il lui fallait invoquer le soleil pour faire agir sa magie (oui le soleil était déjà présent dans l'univers... Mais n'avait pas de nom encore); cette magie était régie par la volonté des membres de la jeune alliance des lettres. Celle-là même qui représentait l'épicentre de leur association; E serait leur porte parole auprès du soleil. Tandis qu'il était parti chercher ce dernier, les lettres finissaient de se réunir; comme convenu, deux mots apparaissaient désormais au beau milieu du vide qui ne s'appelait pas encore le vide: BIG BANG . Ça ne voulait rien dire certes, mais c'était tout de même la première fois qu'était crée une association de lettres... et le pouvoir de sonorité était là. Chacun des petits rebelles attendit avec impatience de voir ce que leur sonorité donnait... Ils n'eurent pas longtemps à attendre ; E était revenu, accompagné de l'être de Lumière. Ce dernier les éclaira donc de l'un de ses rayons majestueux, hésitant quant à l'idée mais trop intrigué pour refuser d'entrer dans la combine, et ce, malgré l'abnégation des autres lettres de l'univers. En effet, la magie dont avait parlé E se déploya, faisant montre de son pouvoir immenses. Les lettres sentirent une vive douleur dans leur corps qui ne cessa de s'amplifier. Seule la volonté leur donnait la force de se maintenir en place comme si ils implosaient, oui imploser, et c'est d'ailleurs ce qui arriva... Éparses l'univers, mus par une force intérieure alliée à la magie de la sonorité les jeunes rebelles éclatèrent littéralement !
Leurs petits corps, un instant ballottés, tiraillés dans l'espace, se déformèrent brutalement pour se coller les uns aux autres. Le A hurla en message d'Ame(parce qu'il n'existait toujours pas de mots, sauf BIG BANG ) que malgré la douleur il était heureux d'avoir fait cela... Ensemble les autres répondirent pareillement. Le E impuissant après avoir fait son office alla prier silencieusement le soleil d'inscrire leur nom dans le vide, que l'on sache, que plus jamais le noir profond ne resterait aussi vide grâce à ce groupuscule de révolutionnaires.
Le Soleil lui-même impressionné illumina alors les héroïques lettres, et leur corps mutilé se mit à briller, les fissures et les plaies se soudèrent; leurs yeux éteints par la mort se mirent à luire doucement. Les morceaux de corps illuminés retombèrent lentement, caressant avec tendresse des cieux qui ne seraient désormais plus jamais vide. Sans doute pour la première et la dernière fois de l'Histoire- Celle de la « Genèse Poétique » mais aussi de toutes les autres Histoires à venir-: la mort était devenue belle... Merveilleuses lueurs douces qui s'installèrent un peu au hasard sur toutes la surface des cieux, destinées à ne plus jamais s'effacer. Grâce à l'Amour brûlant que les petits rebelles avaient voué à leur idée de changement. De part la force de ces êtres du renouveau portant à bout de bras et de vie l'idée folle mais magnifique de A; Les souvenirs de l'alliance des jeunes lettres traça dans le vide froid des sillons de lumière que l'on appellerait plus tard ETOILES .
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. La magie de la sonorité alliée à celle du sacrifice, créèrent un élément solide et rond, vide et sans vie, puisque qu'elle n'était qu'un amas de débris, de magie suite au BIG BANG . Il lui fallait pour exister, en plus d'avoir une simple contenance physique, un mot... un mot pour elle, une sonorité qui lui donne une âme.
Quant à celui qui, suite à son rêve concernant le BIG BANG avait invoqué l'astre du jour... Le même qui avait orchestré la magie de l'alliance des jeunes lettres et prié le soleil d'illuminer ces jeunes héros; Le E donc; il décida de leur rendre hommage en continuant leur œuvre commune. Le temps que l'amas de magie du BIG BANG se réunisse, il s'était marié et avait convaincu sa femme de l'aider. Un couple de R impressionné par l'exploit de l'alliance des jeunes lettres les avaient rejoints... Malheureusement les autres lettres n'osaient pas faire de même; craignant sans doute le poids de la douleur lors de l'explosion, où renâclant à cause d'un nouveau changement tout simplement. Un mot avec 4 lettres pour un espoir nouveau, ce n'était sans doute pas suffisant... Néanmoins mus par l'article 452 de l'alliance des jeunes lettres prônant la volonté, ils essayèrent. Se postant à l'entrée de la voie lactée (qui avait aussi été crée par le choc du BIG BANG ) ils attendirent que la magie du soleil fasse effet. Impuissants lorsque l'échec se révéla certain.
Tristes ils s'apprêtèrent à se quitter, la magie de la sonorité avait été assez forte que pour créer une légère douleur en eux ainsi qu'une petite lueur, unique et fragile; inutile pour donner vie au résultat du BIG BANG, simple amas de cratères et de poussières... Soudain un bruit se fit entendre, flottant dans les airs aussi vite que lui permettait le vide intersidéral un T fendit l'air... c'était un tout jeune celui-là. En langage d'âme il expliqua qu'il avait toujours cru en leur œuvre mais que le O, son sévère oncle particulièrement Ombrageux de nature avait refusé de le voir participer à ces « bêtises » comme il le disait lui-même. « Je ne me sens pas assez opprimé pour vouloir tout changer, et je préfère la sécurité de l'habitude plutôt que le peut-être « mieux »-Et le sans doute « pire »-d'un futur incertain » . Mû par la volonté, il s'était échappé, et le voici, frêle mais vaillant, présent, prêt à sacrifié l'aube de sa vie pour celle d'un avenir meilleur. Sachant que les T étaient de puissantes lettres, le couple de E et les deux R reprirent espoir face à la pureté, la force du sentiment de l'enfant adhérent. Ils se lièrent à nouveau, craintifs devant la mort mais hâtifs de voir l'univers changer, même s'ils ne le verraient jamais. T, symbole de renouveau et de volonté à lui tout seul connu l'honneur de la première position. La position du sauveur.
La douleur se fit sentir, ils surent immédiatement que la réussite arrivait en même temps que leur dernier souffle: leur corps explosa, retombant en douces lueurs, et ils s'éparpillèrent en lumières dans le pan du manteau froid du vide-que l'on appellerait sans nul doute bientôt le vide- comme leurs prédécesseurs... Et BIG BANG prit vie, ce n'était plus un caillou, c'était TERRE .
© Calli Kayan
Septembre 2008
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Un jour une jeune lettre décida de changer les choses... J'ai dis jeune car il est inscrit depuis toujours, dans l'histoire de l'univers, que se sont eux qui se révoltent pour faire évoluer le monde-qui ne s'appelait pas encore le monde-. Sans compter qu'il faut beaucoup d'énergie pour organiser une révolution, et encore plus pour cette révolution là justement.
Le A à l'origine de ce mouvement rencontra d'abord la difficulté de la communication... sans mots en effet, imaginez un peu le calvaire pour se faire entendre à travers le vide interstellaire. A ferma donc les yeux et transmis cet Appel avec son Ame. Avec ses sentiments d'Amour et d'Authenticité il bâtit un vaisseau spatial où il logea son idée ! Puis avec toute la force de son désespoir lança cette fusée dans l'espace.
Certaines lettres considérèrent avec haine celle qui voulait faire changer les choses, celle qui introduisait sans pudeur ce sentiment d'inconnu et d’insécurité au sein de leur petite vie tranquille. D’autres, plus tendres dans leur jugement prirent A en pitié... Malheureuse inconsciente que cette jeune lettre "malade" incapable de comprendre l'ampleur de sa folie.
Cependant quelques individus se sentirent concernés. Admettant peu à peu dans leur Ame que la folie de A les habitaient aussi. Au début, honteuses elles cachèrent le sentiment d’Admiration qu’elles éprouvaient pour A... Mais cet Appel se fit si pressant qu'ils finirent par rejoindre la fondatrice. Hélas seules quelques lettres s’enhardirent suffisamment pour traverser le vide interstellaire, guidées par l’élan lancinant de cet appel viscéral.
Cette belle alliance naissante était un nouvel espoir... 7 lettres téméraires. Il y avait un couple de jeunes B, un couple de G, un N, un I et le A fondateur... Que faire avec ça ? Les lettres rebelles avaient découvert que si elles formaient un mot, leurs prononciations différentes s'allieraient en une grande sonorité et leur donneraient un certain pouvoir. Elles décidèrent donc de former un mot qui éclate de puissance, une force sonore qui ferait tout exploser... d'ailleurs EXPLOSER leur vint dans l'esprit... Le si rare X était vraiment eXcité à l'idée mais tenait trop à sa précieuse eXistence . Le P ne Préférait Pas Prendre Parti. Il Pérora longuement sur le sujet; Déclarant d'un ton Pédant: qu'à aucun Prix, il ne serait Partisan d'une quelconque association ou bien d'un Parti, Politique ou Pas. Le L décidément Lent d'esprit Lambina tant qu'au bout de sa troisième demande d'explications on se Languit et on L’abandonna. Le O un brin Ombrageux était en Overdose de ce qu'il considérait être des bêtises. Il s'exclama avec véhémence « Je ne me sens pas assez Opprimé pour vouloir tout changer, et je préfère la sécurité de l'habitude plutôt que le peut-être « mieux »-Et le sans doute « pire »-d'un futur incertain » . Le S Susurra Sournoisement que moyennant Salaire, cela pourrait se faire... Certes, on aurait pu le Soudoyer: Subtilement et Secrètement bien Sûr, cependant l'article 542 de la charte qu'avait établit la jeune alliance des lettres était claire, toute action au sein de l'association serait régit par la volonté de tous, et la volonté seule, afin que chaque action reste pure.
C'est donc deux B, deux G, un I, un N et un A qui devaient faire changer les choses... ce n'était pas gagné d'avance ! Mais un dernier membre arriva, un E , décidément très inspiré il réveilla tous les membres de l'alliance des lettres au beau milieu de la nuit pour parler de ce songe très étrange qu'il avait fait à ses nouveaux complices.
Le lendemain donc, tous fiévreux ils se dirigèrent au centre de la Galaxie-qui ne s'appelait pas encore Galaxie bien sûr-, en flottant comme toujours -mais plus pour longtemps selon elles- dans ce vide qui ne se nommait pas encore le vide. Chacune se disposa comme il avait été convenu... Ils formaient en fait deux mots, Le couple de B menait la danse en étant les premiers de chaque mot, pour ne pas rendre jaloux l'un des deux compagnons; pareil pour les deux G , mais à la fin des deux « convois » de lettres cette fois... on plaça le i solitaire tremblant d'effroi entre le B et le G du premier pour le rassurer. Ainsi entouré, il se sentait un peu mieux. Le A se disposa de bonne grâce en seconde position dans le second mot, et le N sans faire d'histoire juste derrière A, poussant gentiment du coude le G pour se faire une petite place entre eux... Quand au E il ne pouvait se joindre à eux, car c'était le moment pour lui de dévoiler son rêve étrange pourtant porteur de vérité: selon ce dernier donc; Il lui fallait invoquer le soleil pour faire agir sa magie (oui le soleil était déjà présent dans l'univers... Mais n'avait pas de nom encore); cette magie était régie par la volonté des membres de la jeune alliance des lettres. Celle-là même qui représentait l'épicentre de leur association; E serait leur porte parole auprès du soleil. Tandis qu'il était parti chercher ce dernier, les lettres finissaient de se réunir; comme convenu, deux mots apparaissaient désormais au beau milieu du vide qui ne s'appelait pas encore le vide: BIG BANG . Ça ne voulait rien dire certes, mais c'était tout de même la première fois qu'était crée une association de lettres... et le pouvoir de sonorité était là. Chacun des petits rebelles attendit avec impatience de voir ce que leur sonorité donnait... Ils n'eurent pas longtemps à attendre ; E était revenu, accompagné de l'être de Lumière. Ce dernier les éclaira donc de l'un de ses rayons majestueux, hésitant quant à l'idée mais trop intrigué pour refuser d'entrer dans la combine, et ce, malgré l'abnégation des autres lettres de l'univers. En effet, la magie dont avait parlé E se déploya, faisant montre de son pouvoir immenses. Les lettres sentirent une vive douleur dans leur corps qui ne cessa de s'amplifier. Seule la volonté leur donnait la force de se maintenir en place comme si ils implosaient, oui imploser, et c'est d'ailleurs ce qui arriva... Éparses l'univers, mus par une force intérieure alliée à la magie de la sonorité les jeunes rebelles éclatèrent littéralement !
Leurs petits corps, un instant ballottés, tiraillés dans l'espace, se déformèrent brutalement pour se coller les uns aux autres. Le A hurla en message d'Ame(parce qu'il n'existait toujours pas de mots, sauf BIG BANG ) que malgré la douleur il était heureux d'avoir fait cela... Ensemble les autres répondirent pareillement. Le E impuissant après avoir fait son office alla prier silencieusement le soleil d'inscrire leur nom dans le vide, que l'on sache, que plus jamais le noir profond ne resterait aussi vide grâce à ce groupuscule de révolutionnaires.
Le Soleil lui-même impressionné illumina alors les héroïques lettres, et leur corps mutilé se mit à briller, les fissures et les plaies se soudèrent; leurs yeux éteints par la mort se mirent à luire doucement. Les morceaux de corps illuminés retombèrent lentement, caressant avec tendresse des cieux qui ne seraient désormais plus jamais vide. Sans doute pour la première et la dernière fois de l'Histoire- Celle de la « Genèse Poétique » mais aussi de toutes les autres Histoires à venir-: la mort était devenue belle... Merveilleuses lueurs douces qui s'installèrent un peu au hasard sur toutes la surface des cieux, destinées à ne plus jamais s'effacer. Grâce à l'Amour brûlant que les petits rebelles avaient voué à leur idée de changement. De part la force de ces êtres du renouveau portant à bout de bras et de vie l'idée folle mais magnifique de A; Les souvenirs de l'alliance des jeunes lettres traça dans le vide froid des sillons de lumière que l'on appellerait plus tard ETOILES .
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. La magie de la sonorité alliée à celle du sacrifice, créèrent un élément solide et rond, vide et sans vie, puisque qu'elle n'était qu'un amas de débris, de magie suite au BIG BANG . Il lui fallait pour exister, en plus d'avoir une simple contenance physique, un mot... un mot pour elle, une sonorité qui lui donne une âme.
Quant à celui qui, suite à son rêve concernant le BIG BANG avait invoqué l'astre du jour... Le même qui avait orchestré la magie de l'alliance des jeunes lettres et prié le soleil d'illuminer ces jeunes héros; Le E donc; il décida de leur rendre hommage en continuant leur œuvre commune. Le temps que l'amas de magie du BIG BANG se réunisse, il s'était marié et avait convaincu sa femme de l'aider. Un couple de R impressionné par l'exploit de l'alliance des jeunes lettres les avaient rejoints... Malheureusement les autres lettres n'osaient pas faire de même; craignant sans doute le poids de la douleur lors de l'explosion, où renâclant à cause d'un nouveau changement tout simplement. Un mot avec 4 lettres pour un espoir nouveau, ce n'était sans doute pas suffisant... Néanmoins mus par l'article 452 de l'alliance des jeunes lettres prônant la volonté, ils essayèrent. Se postant à l'entrée de la voie lactée (qui avait aussi été crée par le choc du BIG BANG ) ils attendirent que la magie du soleil fasse effet. Impuissants lorsque l'échec se révéla certain.
Tristes ils s'apprêtèrent à se quitter, la magie de la sonorité avait été assez forte que pour créer une légère douleur en eux ainsi qu'une petite lueur, unique et fragile; inutile pour donner vie au résultat du BIG BANG, simple amas de cratères et de poussières... Soudain un bruit se fit entendre, flottant dans les airs aussi vite que lui permettait le vide intersidéral un T fendit l'air... c'était un tout jeune celui-là. En langage d'âme il expliqua qu'il avait toujours cru en leur œuvre mais que le O, son sévère oncle particulièrement Ombrageux de nature avait refusé de le voir participer à ces « bêtises » comme il le disait lui-même. « Je ne me sens pas assez opprimé pour vouloir tout changer, et je préfère la sécurité de l'habitude plutôt que le peut-être « mieux »-Et le sans doute « pire »-d'un futur incertain » . Mû par la volonté, il s'était échappé, et le voici, frêle mais vaillant, présent, prêt à sacrifié l'aube de sa vie pour celle d'un avenir meilleur. Sachant que les T étaient de puissantes lettres, le couple de E et les deux R reprirent espoir face à la pureté, la force du sentiment de l'enfant adhérent. Ils se lièrent à nouveau, craintifs devant la mort mais hâtifs de voir l'univers changer, même s'ils ne le verraient jamais. T, symbole de renouveau et de volonté à lui tout seul connu l'honneur de la première position. La position du sauveur.
La douleur se fit sentir, ils surent immédiatement que la réussite arrivait en même temps que leur dernier souffle: leur corps explosa, retombant en douces lueurs, et ils s'éparpillèrent en lumières dans le pan du manteau froid du vide-que l'on appellerait sans nul doute bientôt le vide- comme leurs prédécesseurs... Et BIG BANG prit vie, ce n'était plus un caillou, c'était TERRE .
© Calli Kayan
Septembre 2008
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Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
e_e d'autres ch'tits ( ou grands aussi, pas de discrimination hein^^) poèmes.
Des p'tites contines avec une morale à la fin, pas si très bien écrit je trouve mais je les adore quand même; 'sont rigolos et c'est la preuve de ma folieee. Indulgence aussi les gens ! J'écrivais depuis un an seulement je crois bien ^^.
Mon chéri ^^ (le poème hein, personne d'autre ^^ -_-')
Pompon de laine
P'tit bonhomme...
Sur la route de bohème
Se promène...
Sous le soleil qui assomme.
Dans sa vieille besace y'a...
Un gros trou, aussi y'a...
Un livret de jolis poèmes,
Et un pompon de laine.
Tout p'tit bonhomme
Chantonne, chantonne
Quelques uns de ses poèmes
Et sur la route, sème, sème
Sans le savoir des bouts d'laine.
P'tit bonhomme s'est perdu
Dans la forêt de l'inconnu
Pleure...qui donc le trouvera ?
Tremble d'peur et de froid...
S'effiloche, sous ses doigts
les p'tits bouts de laine
Que les trappeurs ont suivis
Brave pompon qui te sauva...
On le mena sans traîner
A l'hôpital de la Trinité...
Une infirmière l'prit en amitié
Et décida de l'adopter...
Lui l'âme errante des rues
Très grand homme est devenu
En disant à ses enfants j'vous aime
A Noël leur offrit un pompon d'laine....
Un pompon d'laine…
© Calli Kayan
Samedi 10 Mars 2007
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Phrases bancales y tout y tout, mais normal car c'est le point de vue d'un enfant de 7 ans ^^
Histoire de cerf-volant
J'ai trouvé, perdu dans la lande
Accroché aux épines des ajoncs,
Emmuré par les grands troncs,
Un joli cerf-volant qui tremble.
*
Le souffle rouge, tissu ensanglanté;
Appuyé sur le flanc de l'églantier
Je le vois frissonner, dernière lutte...
D'un combattant qui refuse la chute.
*
Sur ses os de bois, je referme mes doigts
Nettoyer ses plaies dans le petit ruisselet.
Le frictionner avec des plumes de roitelet
Cerf-volant joli. Tu trembles! Aurais-tu froid ?
*
Rien n'est perdu, je cours, tombe, me relève
Je l'enveloppe dans une feuille de vigne
Sur ma bicyclette, je courbe l'échine
Que la souffrance et la douleur ne l'achèvent...
*
Je t'emmène chez le meilleur des médecins...
et je te dis: « Ne crains pas sa barbe blanche qui éblouit
N'aie pas peur de cette pipe en bois qui la noircit...
De ce grand-père bourru, que l'enfance adoucit
*
Tu lui rappelleras les yeux rieurs de Joséphine
Il m'a conté, leurs aventures, leur cerf-volant.
Il avait succombé à la brutalité des épines
En te caressant papi redeviendra enfant.
*
Quelques jours de repos et l'on enlèvera ton attelle
Une fillette est venue te demander; si triste pour toi,
Entre deux sanglots. Elle m'a dit s'appeler Christelle
Pour son âge, tout comme moi elle utilise sept doigts.
*
Quant elle a su que j'ai traversé toutes les épines...
Elle m' a dit que j'étais courageux, qu'elle m'aimait
Papi n'est plus bourru, la mamie de Chistelle le connaît
Comment s'appelle-t-elle déjà ? Ah oui...Joséphine
© Calli Kayan
Mercredi 23 mai 2007
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Foi de pissenlit
Tige qui se fige
Moi le p’tit sans prestige
Moquez-vous, j’m’en fous,
Mon cœur bat aussi bien que vous.
Sous l’ombrage de vot’ feuillage
J’vois pas l’soleil ni le grand monde
Moquez-vous j’m’en fous… au moins,
J’aurais pas d’coup d’chaud’fage…
Et ce que j’vois pas, j’y crois
Je l’imagine, et je le dessine.
Moi le p’tit sans prestige,
Celui qu’est inutile
Moquez-vous, j’m’en fous
Si j’suis trop nulle à vot’ goût
Vous m’laisserez tranquille.
Devant vos pétales jaune d’or
Les miennes ont bien moins d’éclat
Moquez-vous, j’m’en fous…au moins…
Ce s’ra pas pour l’décor
Qu’on m’aimera….
Pas d’huile à donner
Ni de jolies couleurs
Moquez-vous, j’m’en fous,
On s’fatiguera pas à m’couper
Ni à me mettre en pot’fleur.
Tête et buste haut
Vous, l’été bien au chaud,
Moquez-vous, j’m’en fous…
Quand la moissonneuse passera
Y’aura guère que moi, si petit
Qui ne trépassera
Mieux vaut être simple pissenlit
Qu’un joli tournesol sans vie.
Si vous trouvez que cette fable
Finit en queue d’sol
Lecteur, relisez encore ...
Vous comprendrez alors
Que je n’avais pas tort
© Calli Kayan
lundi 19 février 2007
***********************************************
Alors lui il était difficile comme tout! Lisez vite, vous verrez les consonances:
Poli'Sons
Commettant supplices et caprices
Les 26 complices s'immiscent ...
Sans vergogne se glissent...
Dans vos esprits qui s'enlisent.
*
La police a dressé une longue liste
Des vices de ces artistes pas tristes...
Mais aucun autres indices ni pistes.
*
Il faudrait que la justice s'y investisse...
Elles envahissent les articles des journalistes
Voici qu'elles s'attaquent aussi à mon esprit.
Elles se glissent partout, emplies de malice !
*
Pourtant devant les mots délices qu'elles tissent
J'ai demandé à la police qu'on les libère d'office
Voleuses libératrices; elles me séduisent.
Avec délice je me plonge dans leur calice....
*
Les lettres.....Ces 26 complices
Nous envahissent ; et moi Calli... je leur tisse...
Des poèmes sur la vie et sur les lys.
© Calli Kayan
Mardi 17 février 2007
***************************************************
ça vole pas haut mais je le trouvais chou...
Poème polisson
J'suis le poème polisson
Le différent donc inutile.
J'suis une petite chanson...
En vers libre, libre, libre...
Tout simplement !
Quand on voit mon titre
On ne vient pas m'lire
On dit, que j' fais pas sérieux
Puis on détourne les yeux...
Tout simplement !
Devrais-je haïr mon auteur ?
D' m'avoir pas passé au cou ?
Une chaîne d'alexandrins et tous...
Ces vers embrassés embarasseurs ?
Restons simple vraiment !
J'laisserai les autres poèmes
Se faire harnacher pour moi
Quel style, et on les aimera...
Et moi, ya mon auteur qui m'aime...
Tout simplement !
J'ai pas de selle, ni de mord,
Je suis en vers libre libre libre...
Et ce jusqu'à ma mort !
Croyez-moi, c'est bon de vivre...
Si simplement....
Lisez-moi en chantant
Et le sourire reviendra...
...Tout simplement
© Calli Kayan
Lundi 2 avril 2007
*******************************************
DEFI extrême! OUI le code de la route a AUSSI sa poétique
Code sourire
La vie est un alphabet que l'on récite
Au coin des lèvres, du bout des doigts.
A.B.C...Tout est choix, fonce ou évite.
Avance, Bouge et Court...Appose ta croix.
La pluie sillonne la fenêtre, cédez le passage.
Et cette voix qui chantonne toujours: A B C D.
L'esprit divague. Oublis des leçons de priorité
Nos doigts qui se croisent. Temps chagrin, Éblouis.
Les mains pianotent. A ? B ? Feux de brouillard.
D...Décidé au hasard. Question suivante, nouvelle page.
C...Coup de chance, direction voie de stockage...
Adieu sens unique; code sourire, fonce à pleins fars.
A B C D. Souviens-toi des leçons d'hier
A ...Arrêt sur image, Appréhension. Accélère...
B...Brouillard qui danse. Chemin étroit.
C...Coup du sort gémit le frein délicat
D...Doucement, chuchote le moteur lassé.
Un petit sourire; comment vas-tu Prudence ?
Demande la ceinture sur l'épaule de la vie.
Une ligne continue; regard droit; avance...
Et pour le volant qui a le tournis...Tant pis.
Les heures s'enfuient; Les pédales ne pleurent plus
Essence de soi; essentielle course des mains.
Il est l'heure de réciter ce que l'on a vu.
Rappelle-toi...Les yeux au devant des chemins.
Mais les disques de roues ne chantent plus aujourd'hui.
Le siège frémit; Quelques kilomètres violents.
L'élève en émoi cria au frein de sauver une vie.
Sur les lignes pour piétons, au-delà du volant...
...Traversait un escargot...
Les clés saluant l'exploit dansent
Première... Accélère... Attention dérapages...
Cahin-caha, On redémarre sans calage...
© Calli Kayan/ Mars 2008
********************************
C'était la séquence humoristique, messieurs dames bonsoir (si vous en redemandez j'en ai encore deux ou trois... Sinon je ne veux pas de tomates pourries, on dit juste qu'on aime pas, on explique pourquoi mais on ne jette pas de tomates s'il vous plaît [/quote]
Des p'tites contines avec une morale à la fin, pas si très bien écrit je trouve mais je les adore quand même; 'sont rigolos et c'est la preuve de ma folieee. Indulgence aussi les gens ! J'écrivais depuis un an seulement je crois bien ^^.
Mon chéri ^^ (le poème hein, personne d'autre ^^ -_-')
Pompon de laine
P'tit bonhomme...
Sur la route de bohème
Se promène...
Sous le soleil qui assomme.
Dans sa vieille besace y'a...
Un gros trou, aussi y'a...
Un livret de jolis poèmes,
Et un pompon de laine.
Tout p'tit bonhomme
Chantonne, chantonne
Quelques uns de ses poèmes
Et sur la route, sème, sème
Sans le savoir des bouts d'laine.
P'tit bonhomme s'est perdu
Dans la forêt de l'inconnu
Pleure...qui donc le trouvera ?
Tremble d'peur et de froid...
S'effiloche, sous ses doigts
les p'tits bouts de laine
Que les trappeurs ont suivis
Brave pompon qui te sauva...
On le mena sans traîner
A l'hôpital de la Trinité...
Une infirmière l'prit en amitié
Et décida de l'adopter...
Lui l'âme errante des rues
Très grand homme est devenu
En disant à ses enfants j'vous aime
A Noël leur offrit un pompon d'laine....
Un pompon d'laine…
© Calli Kayan
Samedi 10 Mars 2007
************************************************
Phrases bancales y tout y tout, mais normal car c'est le point de vue d'un enfant de 7 ans ^^
Histoire de cerf-volant
J'ai trouvé, perdu dans la lande
Accroché aux épines des ajoncs,
Emmuré par les grands troncs,
Un joli cerf-volant qui tremble.
*
Le souffle rouge, tissu ensanglanté;
Appuyé sur le flanc de l'églantier
Je le vois frissonner, dernière lutte...
D'un combattant qui refuse la chute.
*
Sur ses os de bois, je referme mes doigts
Nettoyer ses plaies dans le petit ruisselet.
Le frictionner avec des plumes de roitelet
Cerf-volant joli. Tu trembles! Aurais-tu froid ?
*
Rien n'est perdu, je cours, tombe, me relève
Je l'enveloppe dans une feuille de vigne
Sur ma bicyclette, je courbe l'échine
Que la souffrance et la douleur ne l'achèvent...
*
Je t'emmène chez le meilleur des médecins...
et je te dis: « Ne crains pas sa barbe blanche qui éblouit
N'aie pas peur de cette pipe en bois qui la noircit...
De ce grand-père bourru, que l'enfance adoucit
*
Tu lui rappelleras les yeux rieurs de Joséphine
Il m'a conté, leurs aventures, leur cerf-volant.
Il avait succombé à la brutalité des épines
En te caressant papi redeviendra enfant.
*
Quelques jours de repos et l'on enlèvera ton attelle
Une fillette est venue te demander; si triste pour toi,
Entre deux sanglots. Elle m'a dit s'appeler Christelle
Pour son âge, tout comme moi elle utilise sept doigts.
*
Quant elle a su que j'ai traversé toutes les épines...
Elle m' a dit que j'étais courageux, qu'elle m'aimait
Papi n'est plus bourru, la mamie de Chistelle le connaît
Comment s'appelle-t-elle déjà ? Ah oui...Joséphine
© Calli Kayan
Mercredi 23 mai 2007
*******************************************************************
Foi de pissenlit
Tige qui se fige
Moi le p’tit sans prestige
Moquez-vous, j’m’en fous,
Mon cœur bat aussi bien que vous.
Sous l’ombrage de vot’ feuillage
J’vois pas l’soleil ni le grand monde
Moquez-vous j’m’en fous… au moins,
J’aurais pas d’coup d’chaud’fage…
Et ce que j’vois pas, j’y crois
Je l’imagine, et je le dessine.
Moi le p’tit sans prestige,
Celui qu’est inutile
Moquez-vous, j’m’en fous
Si j’suis trop nulle à vot’ goût
Vous m’laisserez tranquille.
Devant vos pétales jaune d’or
Les miennes ont bien moins d’éclat
Moquez-vous, j’m’en fous…au moins…
Ce s’ra pas pour l’décor
Qu’on m’aimera….
Pas d’huile à donner
Ni de jolies couleurs
Moquez-vous, j’m’en fous,
On s’fatiguera pas à m’couper
Ni à me mettre en pot’fleur.
Tête et buste haut
Vous, l’été bien au chaud,
Moquez-vous, j’m’en fous…
Quand la moissonneuse passera
Y’aura guère que moi, si petit
Qui ne trépassera
Mieux vaut être simple pissenlit
Qu’un joli tournesol sans vie.
Si vous trouvez que cette fable
Finit en queue d’sol
Lecteur, relisez encore ...
Vous comprendrez alors
Que je n’avais pas tort
© Calli Kayan
lundi 19 février 2007
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Alors lui il était difficile comme tout! Lisez vite, vous verrez les consonances:
Poli'Sons
Commettant supplices et caprices
Les 26 complices s'immiscent ...
Sans vergogne se glissent...
Dans vos esprits qui s'enlisent.
*
La police a dressé une longue liste
Des vices de ces artistes pas tristes...
Mais aucun autres indices ni pistes.
*
Il faudrait que la justice s'y investisse...
Elles envahissent les articles des journalistes
Voici qu'elles s'attaquent aussi à mon esprit.
Elles se glissent partout, emplies de malice !
*
Pourtant devant les mots délices qu'elles tissent
J'ai demandé à la police qu'on les libère d'office
Voleuses libératrices; elles me séduisent.
Avec délice je me plonge dans leur calice....
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Les lettres.....Ces 26 complices
Nous envahissent ; et moi Calli... je leur tisse...
Des poèmes sur la vie et sur les lys.
© Calli Kayan
Mardi 17 février 2007
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ça vole pas haut mais je le trouvais chou...
Poème polisson
J'suis le poème polisson
Le différent donc inutile.
J'suis une petite chanson...
En vers libre, libre, libre...
Tout simplement !
Quand on voit mon titre
On ne vient pas m'lire
On dit, que j' fais pas sérieux
Puis on détourne les yeux...
Tout simplement !
Devrais-je haïr mon auteur ?
D' m'avoir pas passé au cou ?
Une chaîne d'alexandrins et tous...
Ces vers embrassés embarasseurs ?
Restons simple vraiment !
J'laisserai les autres poèmes
Se faire harnacher pour moi
Quel style, et on les aimera...
Et moi, ya mon auteur qui m'aime...
Tout simplement !
J'ai pas de selle, ni de mord,
Je suis en vers libre libre libre...
Et ce jusqu'à ma mort !
Croyez-moi, c'est bon de vivre...
Si simplement....
Lisez-moi en chantant
Et le sourire reviendra...
...Tout simplement
© Calli Kayan
Lundi 2 avril 2007
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DEFI extrême! OUI le code de la route a AUSSI sa poétique
Code sourire
La vie est un alphabet que l'on récite
Au coin des lèvres, du bout des doigts.
A.B.C...Tout est choix, fonce ou évite.
Avance, Bouge et Court...Appose ta croix.
La pluie sillonne la fenêtre, cédez le passage.
Et cette voix qui chantonne toujours: A B C D.
L'esprit divague. Oublis des leçons de priorité
Nos doigts qui se croisent. Temps chagrin, Éblouis.
Les mains pianotent. A ? B ? Feux de brouillard.
D...Décidé au hasard. Question suivante, nouvelle page.
C...Coup de chance, direction voie de stockage...
Adieu sens unique; code sourire, fonce à pleins fars.
A B C D. Souviens-toi des leçons d'hier
A ...Arrêt sur image, Appréhension. Accélère...
B...Brouillard qui danse. Chemin étroit.
C...Coup du sort gémit le frein délicat
D...Doucement, chuchote le moteur lassé.
Un petit sourire; comment vas-tu Prudence ?
Demande la ceinture sur l'épaule de la vie.
Une ligne continue; regard droit; avance...
Et pour le volant qui a le tournis...Tant pis.
Les heures s'enfuient; Les pédales ne pleurent plus
Essence de soi; essentielle course des mains.
Il est l'heure de réciter ce que l'on a vu.
Rappelle-toi...Les yeux au devant des chemins.
Mais les disques de roues ne chantent plus aujourd'hui.
Le siège frémit; Quelques kilomètres violents.
L'élève en émoi cria au frein de sauver une vie.
Sur les lignes pour piétons, au-delà du volant...
...Traversait un escargot...
Les clés saluant l'exploit dansent
Première... Accélère... Attention dérapages...
Cahin-caha, On redémarre sans calage...
© Calli Kayan/ Mars 2008
********************************
C'était la séquence humoristique, messieurs dames bonsoir (si vous en redemandez j'en ai encore deux ou trois... Sinon je ne veux pas de tomates pourries, on dit juste qu'on aime pas, on explique pourquoi mais on ne jette pas de tomates s'il vous plaît [/quote]
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Thème bien plus lourd, mais aussi l'un de mes écrits préférés...
Aux nuits passées entre les draps froids de la solitude; Aux brumes du soir qui cachent les étoiles. Aux lueurs épuisées et aux espoirs assoupis que je ne connaîtrai pas je voudrais dire au revoir. Je leur léguerai un petit signe de la main; un léger sourire et quelques pensées anodines. En guise de testament, quelques uns de mes pas que le vent n'aura pas eu le temps d'effacer, quelques souvenirs que vos mémoires n'auront pas eu la force d'oublier; je suis un brin de poème sur la vie, un brin de je t'aime qui n'aura jamais fleuri.
Les fantômes des morts errent la nuit, les fantômes d'amour en plein jour. Sous le regard des cieux d'azur et des nuages blancs; sous les yeux des couleurs vives d'une journée d'été ils marchent sans laisser de traces. Mais ils sourient. Nous sourions ! Quelle offrande que l'absence, quelle épreuve que cette présence. Au revoir. Mes yeux sont des falaises que les embruns n'éclaboussent pas, je ne pleure pas, jamais. Aux peines farouches, aux craintes de rester seul, aux hivers et aux étés je voudrais dire au revoir. Je donnerai mon absence à ceux qui me pleurent, je laisserai les mains tremblantes en vain agripper mes épaules fuyantes. En retour, j'offrirai à leur peur, un souffle de vent, si léger, si froid et le monde de mon cœur comme armure.
Ni désir ni peur. Sans famille et sans monde j'erre sur vos pourquoi. Je répondrai peut-être : c'est comme ça, ou alors je ne dirai rien, tout simplement. Les lèvres parlent mais les coeurs se taisent. Moi je suis sincère, si j'ai froid je ne cache pas mes tremblements, et si je veux partir, je pars. Face à vos oublis, vos haines et vos craintes ne voyez-vous pas que je m'enfuis un peu plus ? Votre monde voudrait briser le mien. C'est à cause de lui que je dois, aujourd'hui, écrire autant. Chaque mot me coûte mais tout doit s'expliquer maintenant, c'est ainsi de nos jours...de vos jours. A ce prix la paix reste incertaine encore.
J'attends dans cette grande salle, si blanche que mon regard ne sait pas où s'accrocher. Mes paupières se closent avec force pour accoucher de petites étoiles imaginaires qui colorent le noir. Le noir que j'aime; il est si offrant, si tendre, doux et vrai. Je peux y dessiner avec mon doigts les petites lueurs qui apparaissent après avoir fixé une lumière intense pendant quelques minutes. Les étoiles bougent, dansent; gracieuses et surtout...Accessibles. Mais une voix déchire mon dessin et mes yeux se rouvrent. Vêtu de blanc comme cette pièce vide vous vous approchez. Vos prunelles que j'observe à la dérobée cherchent la vérité. Laquelle ? Celle qui arrange, la vérité vraie ou la douloureuse ? Un peu de toutes mêlées sans doute. Allons pourquoi faites-vous ça ? Quel intérêt à la vérité puisque je ne la demande pas. Mais ma mère la veut, les regards dans la rue aussi alors je dois laisser vos doigts courir mes épaules. J'ai mal, cela me surprend car c'est la première fois que je souffre. Je suis dans votre monde, j'ai peur, mal et froid...Laissez-moi partir.
Votre regard s'appesantit sur le mien qui fuit, se cache et se consume. Vos lèvres s'entrouvrent, commettant le sacrilège ultime des mots. Les larmes montent à vos yeux, pourquoi pleurez-vous quelqu'un qui n'a jamais été là ? Je suis triste moi aussi, mais cesserai de l'être dès que vous me libérerez. Vos doigts se détachent enfin de mes épaules, excusez-moi, je n'ai pas saisi ce que vous dites, comme toujours remarquez. Excusez-moi je repars dans mon monde...Vous me laissez m'envoler, partir en me léguant quelque chose à votre tour. Quelque chose de stupide parce que je ne l'ai jamais demandé, qu'elle accroche des gouttes de sel à vos cils et des cris étouffés à vos lèvres. Vous m'offrez un mot, un seul qui ne veut rien dire...Autiste.
A quoi tout ça vous a-t-il servi ?
© Calli Kayan/ Octobre 2008
Second texte, plus court, plus récent aussi... Un peu particulier mais assez véridique je trouve.
Ils ont perdu leur petit bout de rien qui n'existait pas, qui n'existait plus, prisonnier de leur oubli...Cet oubli là qui revient à la vie. Une palpitation de cœur tombe et s'égratigne, L'esprit repentant, l'âme chagrine...Ils l'appellent, fouillant d'un silence affolé la plume et son écrin, la soie et le satin, cherchant au creux de chaque matin; sa présence...En vain.
Infime éclat de l'indispensable, vivant de son absence, frissonnant souffle qui s'échappait de leur lèvres, souffle de vie...Il était cette respiration, inaudible, anonyme mais nécessaire pourtant...Il était ce petit bout de rien qui n'avait pas de nom, qui n'avait...Rien. Égaré, près de leurs oublis, loin de ce monde. Ils fouillent encore, l'aube pâle puis le crépuscule éteint, cherchant au fond de leur chagrin; Sa présence...En vain
Ce petit bout de rien si près de vos oublis, jadis. Ne le cherchez plus, résignez vous...Vous ne l'avez pas perdu. Loin de ce monde il est juste...Parti...
© Calli Kayan
Dimanche 25 Janvier 2009
Un troisième, assez court aussi, bien plus récent (comme ça j'aurai couvert 2008, 2009 et 2010 et encore plus particulier. Sûrement un de mes plus tordus (quoique )
Calli Kayan
Vendredi 15 Janvier 2010
Laissez-moi partir
Aux nuits passées entre les draps froids de la solitude; Aux brumes du soir qui cachent les étoiles. Aux lueurs épuisées et aux espoirs assoupis que je ne connaîtrai pas je voudrais dire au revoir. Je leur léguerai un petit signe de la main; un léger sourire et quelques pensées anodines. En guise de testament, quelques uns de mes pas que le vent n'aura pas eu le temps d'effacer, quelques souvenirs que vos mémoires n'auront pas eu la force d'oublier; je suis un brin de poème sur la vie, un brin de je t'aime qui n'aura jamais fleuri.
Les fantômes des morts errent la nuit, les fantômes d'amour en plein jour. Sous le regard des cieux d'azur et des nuages blancs; sous les yeux des couleurs vives d'une journée d'été ils marchent sans laisser de traces. Mais ils sourient. Nous sourions ! Quelle offrande que l'absence, quelle épreuve que cette présence. Au revoir. Mes yeux sont des falaises que les embruns n'éclaboussent pas, je ne pleure pas, jamais. Aux peines farouches, aux craintes de rester seul, aux hivers et aux étés je voudrais dire au revoir. Je donnerai mon absence à ceux qui me pleurent, je laisserai les mains tremblantes en vain agripper mes épaules fuyantes. En retour, j'offrirai à leur peur, un souffle de vent, si léger, si froid et le monde de mon cœur comme armure.
Ni désir ni peur. Sans famille et sans monde j'erre sur vos pourquoi. Je répondrai peut-être : c'est comme ça, ou alors je ne dirai rien, tout simplement. Les lèvres parlent mais les coeurs se taisent. Moi je suis sincère, si j'ai froid je ne cache pas mes tremblements, et si je veux partir, je pars. Face à vos oublis, vos haines et vos craintes ne voyez-vous pas que je m'enfuis un peu plus ? Votre monde voudrait briser le mien. C'est à cause de lui que je dois, aujourd'hui, écrire autant. Chaque mot me coûte mais tout doit s'expliquer maintenant, c'est ainsi de nos jours...de vos jours. A ce prix la paix reste incertaine encore.
J'attends dans cette grande salle, si blanche que mon regard ne sait pas où s'accrocher. Mes paupières se closent avec force pour accoucher de petites étoiles imaginaires qui colorent le noir. Le noir que j'aime; il est si offrant, si tendre, doux et vrai. Je peux y dessiner avec mon doigts les petites lueurs qui apparaissent après avoir fixé une lumière intense pendant quelques minutes. Les étoiles bougent, dansent; gracieuses et surtout...Accessibles. Mais une voix déchire mon dessin et mes yeux se rouvrent. Vêtu de blanc comme cette pièce vide vous vous approchez. Vos prunelles que j'observe à la dérobée cherchent la vérité. Laquelle ? Celle qui arrange, la vérité vraie ou la douloureuse ? Un peu de toutes mêlées sans doute. Allons pourquoi faites-vous ça ? Quel intérêt à la vérité puisque je ne la demande pas. Mais ma mère la veut, les regards dans la rue aussi alors je dois laisser vos doigts courir mes épaules. J'ai mal, cela me surprend car c'est la première fois que je souffre. Je suis dans votre monde, j'ai peur, mal et froid...Laissez-moi partir.
Votre regard s'appesantit sur le mien qui fuit, se cache et se consume. Vos lèvres s'entrouvrent, commettant le sacrilège ultime des mots. Les larmes montent à vos yeux, pourquoi pleurez-vous quelqu'un qui n'a jamais été là ? Je suis triste moi aussi, mais cesserai de l'être dès que vous me libérerez. Vos doigts se détachent enfin de mes épaules, excusez-moi, je n'ai pas saisi ce que vous dites, comme toujours remarquez. Excusez-moi je repars dans mon monde...Vous me laissez m'envoler, partir en me léguant quelque chose à votre tour. Quelque chose de stupide parce que je ne l'ai jamais demandé, qu'elle accroche des gouttes de sel à vos cils et des cris étouffés à vos lèvres. Vous m'offrez un mot, un seul qui ne veut rien dire...Autiste.
A quoi tout ça vous a-t-il servi ?
© Calli Kayan/ Octobre 2008
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Second texte, plus court, plus récent aussi... Un peu particulier mais assez véridique je trouve.
Près de vos oublis, loin de ce monde
Ils ont perdu leur petit bout de rien qui n'existait pas, qui n'existait plus, prisonnier de leur oubli...Cet oubli là qui revient à la vie. Une palpitation de cœur tombe et s'égratigne, L'esprit repentant, l'âme chagrine...Ils l'appellent, fouillant d'un silence affolé la plume et son écrin, la soie et le satin, cherchant au creux de chaque matin; sa présence...En vain.
Infime éclat de l'indispensable, vivant de son absence, frissonnant souffle qui s'échappait de leur lèvres, souffle de vie...Il était cette respiration, inaudible, anonyme mais nécessaire pourtant...Il était ce petit bout de rien qui n'avait pas de nom, qui n'avait...Rien. Égaré, près de leurs oublis, loin de ce monde. Ils fouillent encore, l'aube pâle puis le crépuscule éteint, cherchant au fond de leur chagrin; Sa présence...En vain
Ce petit bout de rien si près de vos oublis, jadis. Ne le cherchez plus, résignez vous...Vous ne l'avez pas perdu. Loin de ce monde il est juste...Parti...
© Calli Kayan
Dimanche 25 Janvier 2009
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Un troisième, assez court aussi, bien plus récent (comme ça j'aurai couvert 2008, 2009 et 2010 et encore plus particulier. Sûrement un de mes plus tordus (quoique )
L'illogisme parfait.
L'illogisme parfait était le couronnement de son art, la logique même de sa vie. Et sa présence en ces lieux se résumait à deux perles de lubies qui vous miraient sans vraiment vous regarder. Elle avait en hiver, le sourire d'un soleil qui brûle les lèvres; en été, des cristaux de glace perlant le long de ses joues. Marquant un temps d'arrêt, au milieu d'une foule pressée, elle oubliait le temps; et rêvait. Mais lorsque l'horloge s'arrêtait, que la nuit appelait au repos, elle bondissait sur ses jambes, éprise d'une frénésie singulière qui la faisait courir, trembler, courir encore au point de s'envoler même sur les ruelles désertes.
Elle était d'un illogisme parfait; l'erreur d'une vie aux finitions sublimes, rien n'était plus véritable que ses deux perles de lubies; de faux diamants sincères qui brillaient pourtant plus que la lueur des étoiles, parce qu'elle croyait vraiment être capable de s'envoler. Elle n'était pas assez riche d'expérience pour se permettre de porter des rubis dans ses prunelles; trop jeune pour payer à la bijouterie de la vie, le prix en temps précieux pour un peu plus de savoir.
Les vieilles dames au regard habillé de milles émeraudes scintillantes et arrogantes, acheté au prix fort dans le grand marché des Longues Histoires s'irisaient de colère en voyant, ses douces courbes déchirer violemment le carcan d'une vie tranquille et sans histoire. Elle ne répondait pas, oubliant leur présence, les reproches, et sa propre respiration dans le froid glacial de l'indifférence.
Il n'y avait que ce poème qui recevait ses plus belles offrandes; un texte inconnu, anonyme, d'un auteur qui n'existait pas. Elle aimait ce qui ne vivait pas, sans anicroches, les chérissait, puis les quittait si son amour se perdait. Bientôt, elle trouverait un autre poème que personne n'avait écrit, et qu'elle n'écrirait pas non plus; sous peine de ternir sa beauté. Invisible perfection que sont les douces rêveries songeait-elle, ses deux perles de lubies demeurées grandes ouvertes pour les accueillir sur le seuil de sa vie. Elle sommeillait en ce monde qui ne lui plaisait pas, éveillant ses sens à la ligne de conduite qu'elle s'était toujours fixée, la raison de sa folie, l'art même de sa logique: cet illogisme régulier et parfait qui ne la quittait jamais.
Elle était d'un illogisme parfait; l'erreur d'une vie aux finitions sublimes, rien n'était plus véritable que ses deux perles de lubies; de faux diamants sincères qui brillaient pourtant plus que la lueur des étoiles, parce qu'elle croyait vraiment être capable de s'envoler. Elle n'était pas assez riche d'expérience pour se permettre de porter des rubis dans ses prunelles; trop jeune pour payer à la bijouterie de la vie, le prix en temps précieux pour un peu plus de savoir.
Les vieilles dames au regard habillé de milles émeraudes scintillantes et arrogantes, acheté au prix fort dans le grand marché des Longues Histoires s'irisaient de colère en voyant, ses douces courbes déchirer violemment le carcan d'une vie tranquille et sans histoire. Elle ne répondait pas, oubliant leur présence, les reproches, et sa propre respiration dans le froid glacial de l'indifférence.
Il n'y avait que ce poème qui recevait ses plus belles offrandes; un texte inconnu, anonyme, d'un auteur qui n'existait pas. Elle aimait ce qui ne vivait pas, sans anicroches, les chérissait, puis les quittait si son amour se perdait. Bientôt, elle trouverait un autre poème que personne n'avait écrit, et qu'elle n'écrirait pas non plus; sous peine de ternir sa beauté. Invisible perfection que sont les douces rêveries songeait-elle, ses deux perles de lubies demeurées grandes ouvertes pour les accueillir sur le seuil de sa vie. Elle sommeillait en ce monde qui ne lui plaisait pas, éveillant ses sens à la ligne de conduite qu'elle s'était toujours fixée, la raison de sa folie, l'art même de sa logique: cet illogisme régulier et parfait qui ne la quittait jamais.
Calli Kayan
Vendredi 15 Janvier 2010
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Le premier: Oh il n'a rien de bien fantastique ou d'extraordinaire mais je l'aime bien, il est frais, spontané, tout simple au contraire de beaucoup de mes écrits je trouve. [/i]
L'anonyme désirée
Un autre, dans le même style, pas trop trop recherché, un peu cliché même peut-être Cependant certaines des expressions me plaisaient bien donc je l'ai gardé.
Tentative pour dénoncer les préjugés et les clichés.
L'anonyme désirée
Elle verse du lait froid dans son café brûlant,
Laissant choir plusieurs fois, un centime errant.
Elle doit aller au marché, racheter un manteau,
Aux couleurs d'été, un foulard d'hiver bien chaud.
Ses yeux de pluie rêvent d'un sourire ailé
Mouvement de lèvres qu'elle voudrait leur voler.
Ses doigts habillés de froid éparpillent le sucre,
Sur la table de bois, inattentifs et songeurs.
Épris d'un prompt désir, son pied danse tout seul
Discret mais visible pour ceux qui le veulent...
Rien n'échappe aux yeux de l'homme amoureux
Dont les mains vêtus de vœux tremblent, nerveux.
Il verse du lait chaud dans son café glacé
Ramassant à ses pieds, une pièce égaré.
Il devrait aller au marché, lui offrir un manteau,
Aux couleurs égayées, un foulard d'hiver bien chaud.
© Calli Kayan
Lundi 2 Mars 2009/ extrait du second recueil "Luciolement votre"
Laissant choir plusieurs fois, un centime errant.
Elle doit aller au marché, racheter un manteau,
Aux couleurs d'été, un foulard d'hiver bien chaud.
Ses yeux de pluie rêvent d'un sourire ailé
Mouvement de lèvres qu'elle voudrait leur voler.
Ses doigts habillés de froid éparpillent le sucre,
Sur la table de bois, inattentifs et songeurs.
Épris d'un prompt désir, son pied danse tout seul
Discret mais visible pour ceux qui le veulent...
Rien n'échappe aux yeux de l'homme amoureux
Dont les mains vêtus de vœux tremblent, nerveux.
Il verse du lait chaud dans son café glacé
Ramassant à ses pieds, une pièce égaré.
Il devrait aller au marché, lui offrir un manteau,
Aux couleurs égayées, un foulard d'hiver bien chaud.
© Calli Kayan
Lundi 2 Mars 2009/ extrait du second recueil "Luciolement votre"
Un autre, dans le même style, pas trop trop recherché, un peu cliché même peut-être Cependant certaines des expressions me plaisaient bien donc je l'ai gardé.
Violence fragile
Violence fragile d'un coeur qui se bat,
En sursauts agiles liant chacun mes pas.
Sa rage de vivre m'offre un tendre sourire,
Et deux éclats de désir qui se refusent à mourir
Une force immense s'étire avec vaillance
En échos intenses guidant mes errances.
Habillant de joie mes anciens chagrins
Douce effervescence d'un nouveau matin.
Ses frêles bonds luttent avec insistance
Contre mes abandons et mes désespérances...
Il y a cette liesse sur ma joue, frappant avec énergie
Et sans rendez-vous à la porte de mes plus doux écrits.
Elle était devant moi, appuyant mes efforts,
Parée de bijoux d'émois et de je t'aime encore.
Vêtue de mains légères, caressantes de mots
" Je sais être éternelle pour ceux qui battent mon tempo."
Elle était là, tout près, une main sur sa poitrine;
Frêle comme un secret, fière et discrète citadine
Chantant sans erreurs les vérités d'ici bas
Elle me parle de son cœur, cette vie qui se bat
© Calli kayan/ extrait du second recueil: "Luciolement votre"
Violence fragile d'un coeur qui se bat,
En sursauts agiles liant chacun mes pas.
Sa rage de vivre m'offre un tendre sourire,
Et deux éclats de désir qui se refusent à mourir
Une force immense s'étire avec vaillance
En échos intenses guidant mes errances.
Habillant de joie mes anciens chagrins
Douce effervescence d'un nouveau matin.
Ses frêles bonds luttent avec insistance
Contre mes abandons et mes désespérances...
Il y a cette liesse sur ma joue, frappant avec énergie
Et sans rendez-vous à la porte de mes plus doux écrits.
Elle était devant moi, appuyant mes efforts,
Parée de bijoux d'émois et de je t'aime encore.
Vêtue de mains légères, caressantes de mots
" Je sais être éternelle pour ceux qui battent mon tempo."
Elle était là, tout près, une main sur sa poitrine;
Frêle comme un secret, fière et discrète citadine
Chantant sans erreurs les vérités d'ici bas
Elle me parle de son cœur, cette vie qui se bat
© Calli kayan/ extrait du second recueil: "Luciolement votre"
Tentative pour dénoncer les préjugés et les clichés.
Loup blanc, mouton noir
Devant telle scène, le silence ourla les lèvres de Dame Lune.
Il y avait quatre larmes glissant sur les joues de la rousse dune.
Quatre larmes aux griffes émoussées ornées d'un blanc pur et furtif.
Reliés à leurs sauts agiles, un poitrail épuisé, des yeux de désespoir vif,
Une encolure d'écume fragile, un museau frémissant aux odeurs de sang,
Devant telle scène, le silence ourla les lèvres de Dame Lune.
Il y avait, un loup de neiges, brûlant de terreur qui fuyait l'étang...
L'étang de Vie Rougeâtre qui coulait du corps cisaillé de l'enfant.
Et son hurlement n'était que tristesse, passion et douceur.
Il voulait, créature de contes maléfiques... Il voulait le loup des neiges
Voir revivre l'enfant, voir courir le bonheur au creux de nos cœurs.
Devant telle scène, le silence ourla les lèvres de Dame Lune.
Il y avait quatre larmes griffant les joues de la rousse dune.
Quatre larmes aux sabots de diamant, ornées d'un noir sans fond
Reliés à leur rire forcené, un poitrail cotonneux, des yeux froid de béton.
Des milliers de boucles de verre noires, un museau affamé de sang
Devant telle scène, le silence ourla les lèvres de Dame Lune.
Il y avait, un mouton de nuit, illuminé d'extase, se baignant dans l'étang;
L'étang de Vie Rougeâtre qui coulait du corps cisaillé de l'enfant.
Et son bêlement n'était que folie, réjouissance et rage de vainqueur.
Il voulait, créature de légendes angéliques... Il voulait, le mouton de nuit,
Que les doigts innocents se brisent sur sa laine de verre. L'enfant, et bientôt sa sœur.
Devant telle scène étrange, le silence ourla les lèvres de Dame Lune.
© Calli Kayan/ extrait du second recueil: " Luciolement votre"
Devant telle scène, le silence ourla les lèvres de Dame Lune.
Il y avait quatre larmes glissant sur les joues de la rousse dune.
Quatre larmes aux griffes émoussées ornées d'un blanc pur et furtif.
Reliés à leurs sauts agiles, un poitrail épuisé, des yeux de désespoir vif,
Une encolure d'écume fragile, un museau frémissant aux odeurs de sang,
Devant telle scène, le silence ourla les lèvres de Dame Lune.
Il y avait, un loup de neiges, brûlant de terreur qui fuyait l'étang...
L'étang de Vie Rougeâtre qui coulait du corps cisaillé de l'enfant.
Et son hurlement n'était que tristesse, passion et douceur.
Il voulait, créature de contes maléfiques... Il voulait le loup des neiges
Voir revivre l'enfant, voir courir le bonheur au creux de nos cœurs.
Devant telle scène, le silence ourla les lèvres de Dame Lune.
Il y avait quatre larmes griffant les joues de la rousse dune.
Quatre larmes aux sabots de diamant, ornées d'un noir sans fond
Reliés à leur rire forcené, un poitrail cotonneux, des yeux froid de béton.
Des milliers de boucles de verre noires, un museau affamé de sang
Devant telle scène, le silence ourla les lèvres de Dame Lune.
Il y avait, un mouton de nuit, illuminé d'extase, se baignant dans l'étang;
L'étang de Vie Rougeâtre qui coulait du corps cisaillé de l'enfant.
Et son bêlement n'était que folie, réjouissance et rage de vainqueur.
Il voulait, créature de légendes angéliques... Il voulait, le mouton de nuit,
Que les doigts innocents se brisent sur sa laine de verre. L'enfant, et bientôt sa sœur.
Devant telle scène étrange, le silence ourla les lèvres de Dame Lune.
© Calli Kayan/ extrait du second recueil: " Luciolement votre"
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Youhou! J'ai enfin le temps de te poster une pitite réponse! (ou plutôt enfin assez de temps pour lire tes postes XD)
Alors je n'es lu que le premier mais les autres viendront car j'aime vraiment! Alors pitits commentaires sur ce que j'ai lu:
Souffle d'adieu: Tu dit l'avoir écrit il y a un bon bout de temps mais j'aime tout de même. C'est le genre de poème simple mais efficace, la seule chose que j'aime moins c'est le manque de rimes... J'adore les rimes ^^
Immobile: Superbes rimes. Poème court mais qui dit tout de même tout. Un peu triste. En ce qui concerne le titre oui c'est court... Mais sa va avec.
Don Mathéo de L'atlantique:... ... ... C'est juste trop!! J'adore tout simplement les chansons de navires et là, je te lève mon tricorne! Bon, il est vrai que le texte est long... TRÈS long XD et j'oublie tout de suite l'idée de l'apprendre par cœur (Hey oui, moi et des copains on a appris plusieurs chansons de marins par cœur pour les chanter lorsque l'on joue notre groupe de pirate ^^) mais il n'empêche qu'elle est vraiment bonne. Le seul hic selon moi c'est qu'il n'y a pas de trame sonore qui vient avec les paroles ^^
Demoiselle: Merd* je l'es pas aimé celui la, dans le sens que tu te sent pas très bien en le lisant. C'est triste et jolie à la fois. Je n'es pas grand chose à dire si ce n'est Ouch...
L'alliance des jeunes lettres ou la genèse poétique: Sa! C'est agréable à lire Je ne sais pas si tu à mis la suite mais si non, j'aimerais bien (la flemme d'aller voir si elle y est dans tes autres poste XD) En plus, cela me fait vraiment pensé à un livre que j'ai lue au primaire qui comptait l'histoire du lettre qui s'associait à d'autre pour former des mots... Enfin, toi ce n'est pas vraiment une histoire, mais l'HISTOIRE ^^.
Bon, je crois avoir tout dit. Ou plutôt je vais m'arrêter là XD
Alors je n'es lu que le premier mais les autres viendront car j'aime vraiment! Alors pitits commentaires sur ce que j'ai lu:
Souffle d'adieu: Tu dit l'avoir écrit il y a un bon bout de temps mais j'aime tout de même. C'est le genre de poème simple mais efficace, la seule chose que j'aime moins c'est le manque de rimes... J'adore les rimes ^^
Immobile: Superbes rimes. Poème court mais qui dit tout de même tout. Un peu triste. En ce qui concerne le titre oui c'est court... Mais sa va avec.
Don Mathéo de L'atlantique:... ... ... C'est juste trop!! J'adore tout simplement les chansons de navires et là, je te lève mon tricorne! Bon, il est vrai que le texte est long... TRÈS long XD et j'oublie tout de suite l'idée de l'apprendre par cœur (Hey oui, moi et des copains on a appris plusieurs chansons de marins par cœur pour les chanter lorsque l'on joue notre groupe de pirate ^^) mais il n'empêche qu'elle est vraiment bonne. Le seul hic selon moi c'est qu'il n'y a pas de trame sonore qui vient avec les paroles ^^
Demoiselle: Merd* je l'es pas aimé celui la, dans le sens que tu te sent pas très bien en le lisant. C'est triste et jolie à la fois. Je n'es pas grand chose à dire si ce n'est Ouch...
L'alliance des jeunes lettres ou la genèse poétique: Sa! C'est agréable à lire Je ne sais pas si tu à mis la suite mais si non, j'aimerais bien (la flemme d'aller voir si elle y est dans tes autres poste XD) En plus, cela me fait vraiment pensé à un livre que j'ai lue au primaire qui comptait l'histoire du lettre qui s'associait à d'autre pour former des mots... Enfin, toi ce n'est pas vraiment une histoire, mais l'HISTOIRE ^^.
Bon, je crois avoir tout dit. Ou plutôt je vais m'arrêter là XD
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Ralala, tu sais ce que j'en pense mais il fallait que j'te mette un p'tit commentaire sans rien dedans =,)
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Merci Kanaran ^^ je l'avais fait par MP je crois, je ne sais plus *honte à moi si ce n'est pas le cas* mais j'officie ici... ça me touche vraiment!
voilà le dernier en date
Ligne tordues
Sur un cahier à grands carreaux
Des centaines de lignes tordues
Tant d'L abîmés, d'R ébahis tout là-haut
D'O fatigués, tant d'M tracés seuls
J'en ai mis des siècles et des années
Avec talent, avec amour pensais-je
A dessiner ces courbes entortillées.
Mais les vérités de l'irréel
Celles que l'on rêve, celles...
Que l'on voit les yeux clos
M'ont parlé de mes mots
Et mes mots sont la maladie
Des grandes poésies.
Les vers qui vacillent, frêles oripeaux
Sont les pieds boiteux, l'adieu du beau
Des sonnets alanguis chuchoté le soir,
Des sonnets de tristesses et d'au revoir
Aux dames de satin, aux calmes matins
Oh Alexandre...Un... Vers de moi
S'en va, là-bas, la tête sans couronne,
Poème sans loi, renié par son roi
Oh Alexandre... Un... Vers de moi...
Peut-être si long sans être grand.
Des terres armées, des plaines de brume
Chasseras-tu, guerrier d'encre et de plumes
Le fardeau pesant d'un brin de vie?
Comment partir sans être jamais venu?
Le maudit, tant d'éloge sur les grands poètes.
La prose éclos entre les doigts des disparus
Mais je n'existe pas, alors je partirai peut-être
Sans avoir l'honneur de disparaître,
Du grand cercle tracé pour eux.
Sur un cahier à petits carreaux,
Moi je dessinais des lignes tordues,
A chacun son cercle vicieux.
Calli Kayan
Jeudi 6 janvier 2011
voilà le dernier en date
Ligne tordues
Sur un cahier à grands carreaux
Des centaines de lignes tordues
Tant d'L abîmés, d'R ébahis tout là-haut
D'O fatigués, tant d'M tracés seuls
J'en ai mis des siècles et des années
Avec talent, avec amour pensais-je
A dessiner ces courbes entortillées.
Mais les vérités de l'irréel
Celles que l'on rêve, celles...
Que l'on voit les yeux clos
M'ont parlé de mes mots
Et mes mots sont la maladie
Des grandes poésies.
Les vers qui vacillent, frêles oripeaux
Sont les pieds boiteux, l'adieu du beau
Des sonnets alanguis chuchoté le soir,
Des sonnets de tristesses et d'au revoir
Aux dames de satin, aux calmes matins
Oh Alexandre...Un... Vers de moi
S'en va, là-bas, la tête sans couronne,
Poème sans loi, renié par son roi
Oh Alexandre... Un... Vers de moi...
Peut-être si long sans être grand.
Des terres armées, des plaines de brume
Chasseras-tu, guerrier d'encre et de plumes
Le fardeau pesant d'un brin de vie?
Comment partir sans être jamais venu?
Le maudit, tant d'éloge sur les grands poètes.
La prose éclos entre les doigts des disparus
Mais je n'existe pas, alors je partirai peut-être
Sans avoir l'honneur de disparaître,
Du grand cercle tracé pour eux.
Sur un cahier à petits carreaux,
Moi je dessinais des lignes tordues,
A chacun son cercle vicieux.
Calli Kayan
Jeudi 6 janvier 2011
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Dialogue entre un auteur et son poème.
-La neige ne fond plus dans mes cheveux; et l'encre nuit s'efface sur ton visage. Nous ne sommes plus tout jeunes mon ami; et j'en oublie les mots premiers de mes écrits. Mais je me souviens encore, de tes douces lubies, de ma fragile folie. Te rappelles-tu des cahiers d'écolier où tu t'endormais en m'attendant. Tu n'étais qu'un brouillon joli... Sur les inepties d'un enfant, qui voulait devenir auteur et père de milliers de lueurs.
-J'étais un poème polisson; sans vers embrassés « embarasseurs »! Et je disais souvent, au fil de mes refrains qu'il était bon de vivre, si simplement... Tu ne connaissais pas les mots, tous les mots des grands dictionnaires, alors tu en as inventé, des paroles qui vivaient déjà, et des vers qui n'étaient qu'à toi.
-J'écrivais tes parures, d'or parfois, pour les grands galas... Et de papier mâché, juste pour s'amuser. Il arrivait aussi, que le petit garçon et son poème jouaient aux grands, dénigrant la marelle, avec pourtant, le désir d'y jouer plongé au fond des yeux. Mais notre devoir de héros, de patriote de leurs maux nous obligeaient à rester là, la plume sans verve au bout des doigts... Pour essayer d'écrire sur les enfants brisés, et les larmes qui glissent sur le verglas de leurs vies.
-Exégètes d'histoires, on avait de la fougue pour ceux qui n'en avaient pas. Et puis de l'encre aussi, parfois même un peu trop... Évanoui en tâches sur le buvard. Mais il n'était jamais trop tard... Et je croyais toujours pouvoir porter tes mots! Et puis tant pis, si je les chantais faux.
-La neige ne fond plus dans mes cheveux, et l'encre couleur nuit, s'efface sur ton visage. Les rides courent aux coins de mes yeux.
-Au coin de mes pages aussi, serions-nous devenu vieux?
-Et puis ma plume a perdu son duvet, et sa silhouette de jeune fille. Mon dos se courbe, fragile ligne de vie. J'oublie chaque jour quelques larmes au fond de mes prunelles, quelques mots au bout de ton papier. Nous ne sommes pas, non ne sommes pas éternels. Je ne saurai repasser l'encre sur ton visage; mes doigts fatiguent mon ami, et ma mémoire vieillit. En fin de compte tu vois, notre alliance contre le temps n'était pas si solide... Et bientôt nous ferons parti de l'antan.
-Mais je m'en vais sans chagrin, après avoir connu... A travers la douceur de ta main, l'amour, la peine et l'amertume... le rire des enfants, et le froid en été! Le soleil en hiver et des histoires qui n'en finissent plus. Sans oublier bien sûr, mon premier chant... Ton tout premier poème.
-Tu étais un conte polisson; sans vers embrassés « embarasseurs »! Et je te faisais dire souvent, au fil de nos refrains qu'il était bon de vivre, si simplement... Je ne connaissais pas les mots, tous les mots des grands dictionnaires, alors j'en ai inventé des paroles qui vivaient déjà, et des vers qui n'étaient faits que pour toi.
-Au fil des années, j'ai parlé de tes romances, de tes heures de pluie, et de tes secondes chances, et puis des origamis ailés dans les cieux de l'enfant. J'ai couru, j'ai grandi, amoureux de tes doigts, je leur ai demandé leur main... Pour y laisser voguer des milliers de bagues endormies. Des bagues de souffle de vie et parfois de chagrin... De rires et de cris, des envies de toujours, et des désirs soudain. Des bagues éveillées qui cavalaient sans bruit, autour de mon visage blanc comme la neige de tes cheveux d'aujourd'hui.
-Mon ami, mon poème, si tu savais comme nous avons vieilli. Je n'ai plus la force d'écrire; des rimes, des chansons... Et je laisse mes premiers, mes derniers écrits, mourir sur ta peau. Bientôt nous serons d'un antan, que les gens oublieront mais que la vie gardera peut-être sais-t-on jamais... La plume jolie d'avant, la plume froissée d'aujourd'hui qui nous a marié tant de fois.
-Mon ami, mon auteur, je reviens à nos amours... Et reprendrai si vous le voulez bien, les premiers vers de cette vie, pour mourir comme je suis né.
-Chante les si tu peux, si ta mémoire n'est pas mienne, qui fond comme la neige sous le soleil. Chante les si tu veux, Et même si ta voix n'est plus la même... Je sais que cet écrit doux de bonjour à la vie, sera un beau poème d'adieu.
-J'étais un poème polisson, sans vers embrassés « embarasseurs »! Et je disais souvent, au fil de nos refrains qu'il était bon de vivre, si simplement... Je ne me souviens plus des mots, les mots de ces grands dictionnaires... Alors j'inventerai des paroles qui vivaient déjà... Ou bien des vers qui ne sont faits que pour nous...
Calli Kayan
Vendredi 18 décembre 2009
-La neige ne fond plus dans mes cheveux; et l'encre nuit s'efface sur ton visage. Nous ne sommes plus tout jeunes mon ami; et j'en oublie les mots premiers de mes écrits. Mais je me souviens encore, de tes douces lubies, de ma fragile folie. Te rappelles-tu des cahiers d'écolier où tu t'endormais en m'attendant. Tu n'étais qu'un brouillon joli... Sur les inepties d'un enfant, qui voulait devenir auteur et père de milliers de lueurs.
-J'étais un poème polisson; sans vers embrassés « embarasseurs »! Et je disais souvent, au fil de mes refrains qu'il était bon de vivre, si simplement... Tu ne connaissais pas les mots, tous les mots des grands dictionnaires, alors tu en as inventé, des paroles qui vivaient déjà, et des vers qui n'étaient qu'à toi.
-J'écrivais tes parures, d'or parfois, pour les grands galas... Et de papier mâché, juste pour s'amuser. Il arrivait aussi, que le petit garçon et son poème jouaient aux grands, dénigrant la marelle, avec pourtant, le désir d'y jouer plongé au fond des yeux. Mais notre devoir de héros, de patriote de leurs maux nous obligeaient à rester là, la plume sans verve au bout des doigts... Pour essayer d'écrire sur les enfants brisés, et les larmes qui glissent sur le verglas de leurs vies.
-Exégètes d'histoires, on avait de la fougue pour ceux qui n'en avaient pas. Et puis de l'encre aussi, parfois même un peu trop... Évanoui en tâches sur le buvard. Mais il n'était jamais trop tard... Et je croyais toujours pouvoir porter tes mots! Et puis tant pis, si je les chantais faux.
-La neige ne fond plus dans mes cheveux, et l'encre couleur nuit, s'efface sur ton visage. Les rides courent aux coins de mes yeux.
-Au coin de mes pages aussi, serions-nous devenu vieux?
-Et puis ma plume a perdu son duvet, et sa silhouette de jeune fille. Mon dos se courbe, fragile ligne de vie. J'oublie chaque jour quelques larmes au fond de mes prunelles, quelques mots au bout de ton papier. Nous ne sommes pas, non ne sommes pas éternels. Je ne saurai repasser l'encre sur ton visage; mes doigts fatiguent mon ami, et ma mémoire vieillit. En fin de compte tu vois, notre alliance contre le temps n'était pas si solide... Et bientôt nous ferons parti de l'antan.
-Mais je m'en vais sans chagrin, après avoir connu... A travers la douceur de ta main, l'amour, la peine et l'amertume... le rire des enfants, et le froid en été! Le soleil en hiver et des histoires qui n'en finissent plus. Sans oublier bien sûr, mon premier chant... Ton tout premier poème.
-Tu étais un conte polisson; sans vers embrassés « embarasseurs »! Et je te faisais dire souvent, au fil de nos refrains qu'il était bon de vivre, si simplement... Je ne connaissais pas les mots, tous les mots des grands dictionnaires, alors j'en ai inventé des paroles qui vivaient déjà, et des vers qui n'étaient faits que pour toi.
-Au fil des années, j'ai parlé de tes romances, de tes heures de pluie, et de tes secondes chances, et puis des origamis ailés dans les cieux de l'enfant. J'ai couru, j'ai grandi, amoureux de tes doigts, je leur ai demandé leur main... Pour y laisser voguer des milliers de bagues endormies. Des bagues de souffle de vie et parfois de chagrin... De rires et de cris, des envies de toujours, et des désirs soudain. Des bagues éveillées qui cavalaient sans bruit, autour de mon visage blanc comme la neige de tes cheveux d'aujourd'hui.
-Mon ami, mon poème, si tu savais comme nous avons vieilli. Je n'ai plus la force d'écrire; des rimes, des chansons... Et je laisse mes premiers, mes derniers écrits, mourir sur ta peau. Bientôt nous serons d'un antan, que les gens oublieront mais que la vie gardera peut-être sais-t-on jamais... La plume jolie d'avant, la plume froissée d'aujourd'hui qui nous a marié tant de fois.
-Mon ami, mon auteur, je reviens à nos amours... Et reprendrai si vous le voulez bien, les premiers vers de cette vie, pour mourir comme je suis né.
-Chante les si tu peux, si ta mémoire n'est pas mienne, qui fond comme la neige sous le soleil. Chante les si tu veux, Et même si ta voix n'est plus la même... Je sais que cet écrit doux de bonjour à la vie, sera un beau poème d'adieu.
-J'étais un poème polisson, sans vers embrassés « embarasseurs »! Et je disais souvent, au fil de nos refrains qu'il était bon de vivre, si simplement... Je ne me souviens plus des mots, les mots de ces grands dictionnaires... Alors j'inventerai des paroles qui vivaient déjà... Ou bien des vers qui ne sont faits que pour nous...
Calli Kayan
Vendredi 18 décembre 2009
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Même si tu as déjà mon avis, Bravo ! Continue, c'est vraiment magnifique ce que tu écris ! Ta plumes est magnifique ! Entretiens-là bien
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Merci Onura je suis touchée car j'aime beaucoup tes rp's je te trouve très douée!
Un petit poème par ci par là, écrit ce soir... terminé à 00H004 ^^ du coup il prend un jour de plus et naît le 28 janvier
:cheers:
Folies sans façons
Une biche mord le chasseur assoupi dans les bois
Le loup s'effraie de la lune et implore le retour d'Aurore.
Mais l'aube éclaire un bonheur qui dort encore.
Le soleil rougeoie, vêtu de lueurs sombres,
Inonde d'une lumière insolente tout l'immonde,
Et le sang versé sur les joues de nos enfants;
Des enfants soldats, un fusil chaud dans la main
Chasseurs des plaines, tuent l'être humain.
Toutes ces folies sans façons, ces lubies étranges
Deviennent source de raison, de violence franche.
L'impossible, au mieux l'improbable
Se transforme en vérité immuable.
Sur une Terre pas vraiment ronde,
Où l'illogisme est la logique de ce monde.
L'écrivain, brandit en épée une plume légère
Sera-t-il... Abattu par ses mécènes?
Ces romans chagrins, d'amours en peine
Illuminent de joie les cœurs d'exégètes
Et restent des chants d'éphémères
Enterrés aux panthéons la gloires éternelle
D'un poète que l'on achève puis que l'on aime.
La Terre a vu des au revoir qui rendent heureux,
Quand la tendresse devient ombre de mort...
Et des adieux imposés, nécessaire à leurs yeux,
La juste raison offerte aux plus grands torts.
L'ignorance des peurs profondes aux combats,
Et la terreur insensée face à l'amour en émoi.
Toutes ces folies sans façons, ces lubies étranges
Ne sont pas déraison mais la vie qui nous dérange.
L'impossible, au mieux l'improbable
Se transforme en vérité immuable.
Sur une terre pas vraiment ronde,
Où la logique est l'illogisme de ce monde.
Calli Kayan
Vendredi 28 Janvier 2011
Un petit poème par ci par là, écrit ce soir... terminé à 00H004 ^^ du coup il prend un jour de plus et naît le 28 janvier
:cheers:
Folies sans façons
Une biche mord le chasseur assoupi dans les bois
Le loup s'effraie de la lune et implore le retour d'Aurore.
Mais l'aube éclaire un bonheur qui dort encore.
Le soleil rougeoie, vêtu de lueurs sombres,
Inonde d'une lumière insolente tout l'immonde,
Et le sang versé sur les joues de nos enfants;
Des enfants soldats, un fusil chaud dans la main
Chasseurs des plaines, tuent l'être humain.
Toutes ces folies sans façons, ces lubies étranges
Deviennent source de raison, de violence franche.
L'impossible, au mieux l'improbable
Se transforme en vérité immuable.
Sur une Terre pas vraiment ronde,
Où l'illogisme est la logique de ce monde.
L'écrivain, brandit en épée une plume légère
Sera-t-il... Abattu par ses mécènes?
Ces romans chagrins, d'amours en peine
Illuminent de joie les cœurs d'exégètes
Et restent des chants d'éphémères
Enterrés aux panthéons la gloires éternelle
D'un poète que l'on achève puis que l'on aime.
La Terre a vu des au revoir qui rendent heureux,
Quand la tendresse devient ombre de mort...
Et des adieux imposés, nécessaire à leurs yeux,
La juste raison offerte aux plus grands torts.
L'ignorance des peurs profondes aux combats,
Et la terreur insensée face à l'amour en émoi.
Toutes ces folies sans façons, ces lubies étranges
Ne sont pas déraison mais la vie qui nous dérange.
L'impossible, au mieux l'improbable
Se transforme en vérité immuable.
Sur une terre pas vraiment ronde,
Où la logique est l'illogisme de ce monde.
Calli Kayan
Vendredi 28 Janvier 2011
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Trop bien écrit !!!!!!
*Kusha est fan*
Tous ces mots criants de vérité et cette harmonie dans laquelle tu les utilises ne font que confirmer ce que je pensais.
C'est un véritable talent que tu as.
Franchemant j'aime trop, continue comme ça c'est génial.
*Kusha est fan*
Tous ces mots criants de vérité et cette harmonie dans laquelle tu les utilises ne font que confirmer ce que je pensais.
C'est un véritable talent que tu as.
Franchemant j'aime trop, continue comme ça c'est génial.
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
C'est sublime Akiam ! Les mots sont choisis avec une finesse exemplaire, les phrases sont toujours joliment bien tournées et on imagine sans mal les émotions que tu transcris. Continue comme ca ! et pour ton concours, si tu y participes toujours, bonne chance et dis nous les résultats ^^
Mufasa- Date d'inscription : 28/05/2008
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Humeur : Spirit, and happy to be able to look my family on earth ~
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Re: [Ecrits] Luciolement votre
Un petit bijou de la poésie, l'inspiration que tu possèdes est vraiment impressionnante, comme ta plume, c'est une splendeur ! C'est toujours avec émotion que je lis ce que tu écris, c'est tellement beau ! Continue comme ça ! ♥
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Merci à tous! vraiment!
Kusha: merci de m'encourager comme ça via la tchat box par exemple =)
Mufasa! merci de passer ici alors que tu es sûrement très pris par le forum et ta vie irl, ça me fait super plaisir
Onura: merci pour ta fidélité, je vais tâcher de rester à la hauteur de tes espérances...
Comme vous m'avez inspiré et m'avez un peu convaincu que je ne suis pas encore totalement fichu^^ j'ai essayé un ch'tit poème ce matin, enfin... Long en fait... Voilà. J'espère être resté à la hauteur même si vous m'idéalisez un peu je pense biz++
C'est un poème
C'est un poème, comme une fièvre
Un peu bohème. C'est une autre chance
Qui se promène sur nos lèvres.
Ses balades, ses chants
Et les cantiques d'un ancien temps
Sont faits de rimes nouveaux
De bien tendres alliances...
Entre mots par monts et par vaux.
Tous les écrivains rêvent
Un jour de l'apprendre...
J'en ai vu des plumes pourfendre
La page blanche...et bien des colères...
Pour n'avoir saisi
De ce poème envahi de lumière
Qu'un faible éclat de vie
Au goût intense d'éphémère.
Tous les écrivains, rêvent
Un jour de l'apprendre
Mais il n'est que la parfaite récitation
D'un enfant qui connait ses leçons
Sans jamais avoir su donner le ton...
A ces mots qu'il ne peut comprendre,
Pour n'avoir prit la peine d'ouvrir
Le dictionnaire des chagrins et rires.
Des plus modestes aux grands talents
Les vies frivoles et plumes denses,
Ont pu voler à cet écrit chantant
Un brin fragile de son essence.
Mais des plus douces naissances
Aux émouvantes anathèmes
Il reste sauvage, sans concessions
Ni les violences, ni les "je t'aime"
N'auront un jour raison
De sa liberté franche.
On a regardé briller pourtant
Dans les amours des poètes maudits
Un éclat ressemblant au reflet de sa vie
Prisonnier de leur rimes savants.
Mais c'était tendre folie, douce tricherie
Miroir d'oubli de l'ignorance.
Enfin, j'ai vu entre les rimes vacillantes
D'une plume légère et débutante,
Que les plus beaux poèmes
Sont ceux qu'on n'a jamais écrits.
Des vers parfaits aux douces absences,
Épargné par les rimes imposées, les pas comptés
Les maladresses franches et tâches d'encre.
Elle disait de laisser le mystère au ciel,
Un secret qui n'existe pas vraiment
Mais que l'on imagine point d'horizon,
Salvateur et bonheur éternel.
Quelle folie de croire en la raison
Quand on se dit artiste de talent.
Les plus beaux poèmes
Sont "sans doute" disait-elle
Ceux que l'on n'a jamais vécu ici,
Ceux que l'on n'a pas encore écrits.
Calli Kayan
Mardi 1 février 2011
Kusha: merci de m'encourager comme ça via la tchat box par exemple =)
Mufasa! merci de passer ici alors que tu es sûrement très pris par le forum et ta vie irl, ça me fait super plaisir
Onura: merci pour ta fidélité, je vais tâcher de rester à la hauteur de tes espérances...
Comme vous m'avez inspiré et m'avez un peu convaincu que je ne suis pas encore totalement fichu^^ j'ai essayé un ch'tit poème ce matin, enfin... Long en fait... Voilà. J'espère être resté à la hauteur même si vous m'idéalisez un peu je pense biz++
C'est un poème
C'est un poème, comme une fièvre
Un peu bohème. C'est une autre chance
Qui se promène sur nos lèvres.
Ses balades, ses chants
Et les cantiques d'un ancien temps
Sont faits de rimes nouveaux
De bien tendres alliances...
Entre mots par monts et par vaux.
Tous les écrivains rêvent
Un jour de l'apprendre...
J'en ai vu des plumes pourfendre
La page blanche...et bien des colères...
Pour n'avoir saisi
De ce poème envahi de lumière
Qu'un faible éclat de vie
Au goût intense d'éphémère.
Tous les écrivains, rêvent
Un jour de l'apprendre
Mais il n'est que la parfaite récitation
D'un enfant qui connait ses leçons
Sans jamais avoir su donner le ton...
A ces mots qu'il ne peut comprendre,
Pour n'avoir prit la peine d'ouvrir
Le dictionnaire des chagrins et rires.
Des plus modestes aux grands talents
Les vies frivoles et plumes denses,
Ont pu voler à cet écrit chantant
Un brin fragile de son essence.
Mais des plus douces naissances
Aux émouvantes anathèmes
Il reste sauvage, sans concessions
Ni les violences, ni les "je t'aime"
N'auront un jour raison
De sa liberté franche.
On a regardé briller pourtant
Dans les amours des poètes maudits
Un éclat ressemblant au reflet de sa vie
Prisonnier de leur rimes savants.
Mais c'était tendre folie, douce tricherie
Miroir d'oubli de l'ignorance.
Enfin, j'ai vu entre les rimes vacillantes
D'une plume légère et débutante,
Que les plus beaux poèmes
Sont ceux qu'on n'a jamais écrits.
Des vers parfaits aux douces absences,
Épargné par les rimes imposées, les pas comptés
Les maladresses franches et tâches d'encre.
Elle disait de laisser le mystère au ciel,
Un secret qui n'existe pas vraiment
Mais que l'on imagine point d'horizon,
Salvateur et bonheur éternel.
Quelle folie de croire en la raison
Quand on se dit artiste de talent.
Les plus beaux poèmes
Sont "sans doute" disait-elle
Ceux que l'on n'a jamais vécu ici,
Ceux que l'on n'a pas encore écrits.
Calli Kayan
Mardi 1 février 2011
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Et voila encore une preuve de ton talent.
Je ne t'idéalise pas, je te dis tout ce que je pense. Ni plus ni moins.
Plus je vois ton style d'écriture plus j'ai envie de faire un RP avec toi XD
Je ne t'idéalise pas, je te dis tout ce que je pense. Ni plus ni moins.
Plus je vois ton style d'écriture plus j'ai envie de faire un RP avec toi XD
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
- Ouf, enfin tout lu Et franchement, je n'arrive pas à me décider sur celui que je préfère ^^
J'aime beaucoup la "chansonnette" Don Mathéo et le poème avec le cerf volant. Ainsi que Pompon d'laine. Et aussi l'anonyme désirée... Fin bref, tu vois, je n'arrive pas à me décider ><"
Je n'ai pas encore eu le courage de lire tes textes, mais je le fais dès que j'ai de nouveau un peu de temps, ils sont prometteurs =)
Tout ça pour dire que moi aussi j'aime beaucoup ton style d'écriture! Continues comme ça =)
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Je ne suis franchement pas fan des poèmes, mais les tiens sont très bien menés! Continue comme ça!
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Roh merci les z'amis
Kusha: rp quand tu veux :cheers:
Kufa: te voir ici me fait plaisir, merci
Safiya: mon plus grand bonheur c'est quand j'arrive à obtenir un commentaire positif et sincère de ceux qui n'aiment pas la poésie c'est une grosse victoire
Bon... Un truc totalement taré... Déjanté, tout ce que vous voulez, issu d'un délire sur le fait que les mouches tournent carré et pas en rond
Le carré des mouches
Au risque de brûler leur vie
Et leur liberté d'éphémère
Tous les papillons de nuit
Brisent la dentelle de leur ailes
En se jetant sur la lumière...
Pourquoi sont-ils, enfants lune
S'ils aiment tant le halo du soleil.
Pourquoi n'ont-ils pas su apprendre
A ouvrir leurs âmes, a ouvrir les yeux
Quand s'éveille l'aube de leurs vœux.
Les sciences pures, la poésie abstraite
S'accordent à dire et c'est une preuve
A prendre en compte, qu'ils s'entendent,
Et se donnent pour une fois raison.
Ce monde là, plus qu'une épreuve,
Ce monde là ne tourne pas vraiment rond.
Toutes les grands planisphères
Et les poèmes des anciens temps,
Montrent une terre ovale comme un oeuf.
Et si de mon état de poète
Je ne mets souvent les pieds sur la planète
Je suis curieuse de voir ce arrivera
Quand l'oeuf fissuré éclora.
Envoyés des cieux par eux-mêmes
Des mouchettes et des moucherons
Tournent carrés dans votre salon.
Fines figures géométriques
Envoie d'e-mails en chaine?
Avec une touche artistique
Pour le prochain déluge ici même?
Ceux qui n'ont jamais vu,
Flattant les beaux atours
De leur nouvel abajour
Les mouches tourner carré
Tourner virer seront prévenus...
Ce monde là, ne tourne pas rond.
Non je ne vais pas aller chercher
Dans vos regards, des larmes, des émois
Sur les drames évidents
Sur la famine, les guerres d'enfants.
Je préfère au tragique
L'expression folle et ludique
D'une vérité cosmique.
Ce monde là ne tourne pas rond
Poète de lubies, n'ai-je pas ?
Rempli par ma folie
Les normes, les caractéristiques
Du genre humain?
N'ai-je pas enfin réussi?
A entrer dans la ronde
De ce pauvre monde
Qui ne tourne pas vraiment rond
Qui ne tourne vraiment pas rond.
Calli Kayan
Vendredi 4 février 2011
Kusha: rp quand tu veux :cheers:
Kufa: te voir ici me fait plaisir, merci
Safiya: mon plus grand bonheur c'est quand j'arrive à obtenir un commentaire positif et sincère de ceux qui n'aiment pas la poésie c'est une grosse victoire
Bon... Un truc totalement taré... Déjanté, tout ce que vous voulez, issu d'un délire sur le fait que les mouches tournent carré et pas en rond
Le carré des mouches
Au risque de brûler leur vie
Et leur liberté d'éphémère
Tous les papillons de nuit
Brisent la dentelle de leur ailes
En se jetant sur la lumière...
Pourquoi sont-ils, enfants lune
S'ils aiment tant le halo du soleil.
Pourquoi n'ont-ils pas su apprendre
A ouvrir leurs âmes, a ouvrir les yeux
Quand s'éveille l'aube de leurs vœux.
Les sciences pures, la poésie abstraite
S'accordent à dire et c'est une preuve
A prendre en compte, qu'ils s'entendent,
Et se donnent pour une fois raison.
Ce monde là, plus qu'une épreuve,
Ce monde là ne tourne pas vraiment rond.
Toutes les grands planisphères
Et les poèmes des anciens temps,
Montrent une terre ovale comme un oeuf.
Et si de mon état de poète
Je ne mets souvent les pieds sur la planète
Je suis curieuse de voir ce arrivera
Quand l'oeuf fissuré éclora.
Envoyés des cieux par eux-mêmes
Des mouchettes et des moucherons
Tournent carrés dans votre salon.
Fines figures géométriques
Envoie d'e-mails en chaine?
Avec une touche artistique
Pour le prochain déluge ici même?
Ceux qui n'ont jamais vu,
Flattant les beaux atours
De leur nouvel abajour
Les mouches tourner carré
Tourner virer seront prévenus...
Ce monde là, ne tourne pas rond.
Non je ne vais pas aller chercher
Dans vos regards, des larmes, des émois
Sur les drames évidents
Sur la famine, les guerres d'enfants.
Je préfère au tragique
L'expression folle et ludique
D'une vérité cosmique.
Ce monde là ne tourne pas rond
Poète de lubies, n'ai-je pas ?
Rempli par ma folie
Les normes, les caractéristiques
Du genre humain?
N'ai-je pas enfin réussi?
A entrer dans la ronde
De ce pauvre monde
Qui ne tourne pas vraiment rond
Qui ne tourne vraiment pas rond.
Calli Kayan
Vendredi 4 février 2011
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
J'ai le sentiment de me répéter en te disant une fois de plus que ce que tu écrit est simplement maginifique.
Tu as déjà essayé de mettre tes textes en musique ? Parolière, c'est un beau métier aussi, et tu maitrise très bien la plume pour le faire, même en amateur
Tu as déjà essayé de mettre tes textes en musique ? Parolière, c'est un beau métier aussi, et tu maitrise très bien la plume pour le faire, même en amateur
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Coucou Onura :cheers: merci de m'être si fidèle; ça me touche! C'est ce qui m'aide à tenter de continuer quand l'inspiration s'échappe de plus en plus... Mais dans un sursaut j'ai pondu un petit truc! Quant à parolière... Non, impossible, j'en aurais rêvé mais je n'ai pas assez de rythme/rimes, notion de pieds etc ^^
Sagesse
Sous mes yeux sages d'immortelle
La vague folle émousse le temps.
Frissonnent des nuées de jeunes ailes
Au passage errant des écumes blanches.
Poitrail offert aux violences du vent,
Je défie sans gloire les crocs sifflants,
Car l'âge m'appris qu'une falaise protège
Les âmes vives des embruns de neige.
Les plumes abimées de mon corsage
Ne savent pas écrire les orages,
Ni chanter le satin des paysages
Mais vivent au quotidien l'adage
Dont rêvent les semeurs de poèmes.
Les décennies à l'égal de mes enfants
Éclosent une nuit fraîche de printemps.
Mes petits sont miroir en grandissant,
Le temps lui, me ride en passant.
Les fils d'une jeunesse prestigieuse
Regardent, orgueilleux les mois à venir.
Mais ces ailes d'une fougue heureuse
Ne survivent guère au devoir de mourir
Pour abreuver d'autres avenirs.
Une griffe ardente, sur ma vie rangée
Se pose sans écorcher mon plumage.
Mes hivers m'ont apprit à fuir l'affamée,
Et les ouragans aux regards ivres de rage.
Pourtant, les décennies survivent elles aussi,
Âgées comme le monde, filles hardies.
Nourries par une mer émoussant les falaises,
Poursuivent mon corps lassé d'éternel.
Frissonnent mes ailes rongées à l'éther.
Prédatrice de ma vieille sagesse
La vie m'apprend, savante chasseresse,
Que je ne suis qu'une immortelle éphémère.
Calli Kayan
Vendredi 11 mars 2011
PS: ce poème m'a été inspiré par un article de journal parlant de Wisdom (Sagesse en anglais) une femelle albatros de 60 ans. Normalement ces oiseaux ont une espérance 2 fois voir 3 fois moins importante que celle-ci... Elle paraît toujours jeune et continue de pondre apparemment. Regrets dans mon texte: la tournure triste, au début il devait juste être apaisant, faire gloire à son immortalité justement, mais il a "mal" tourné. Deuxième remord: je n'ai pas réussi à montrer combien son espérance de vie est exceptionnelle, là ça parle juste d'une vieille oiselle.
PS 2: soyez indulgents (ou pas) je me remets à l'écriture après une grosse pause quand même, je me suis un peu forcée pour voir ce que ça donnerait :cheers:
Sagesse
Sous mes yeux sages d'immortelle
La vague folle émousse le temps.
Frissonnent des nuées de jeunes ailes
Au passage errant des écumes blanches.
Poitrail offert aux violences du vent,
Je défie sans gloire les crocs sifflants,
Car l'âge m'appris qu'une falaise protège
Les âmes vives des embruns de neige.
Les plumes abimées de mon corsage
Ne savent pas écrire les orages,
Ni chanter le satin des paysages
Mais vivent au quotidien l'adage
Dont rêvent les semeurs de poèmes.
Les décennies à l'égal de mes enfants
Éclosent une nuit fraîche de printemps.
Mes petits sont miroir en grandissant,
Le temps lui, me ride en passant.
Les fils d'une jeunesse prestigieuse
Regardent, orgueilleux les mois à venir.
Mais ces ailes d'une fougue heureuse
Ne survivent guère au devoir de mourir
Pour abreuver d'autres avenirs.
Une griffe ardente, sur ma vie rangée
Se pose sans écorcher mon plumage.
Mes hivers m'ont apprit à fuir l'affamée,
Et les ouragans aux regards ivres de rage.
Pourtant, les décennies survivent elles aussi,
Âgées comme le monde, filles hardies.
Nourries par une mer émoussant les falaises,
Poursuivent mon corps lassé d'éternel.
Frissonnent mes ailes rongées à l'éther.
Prédatrice de ma vieille sagesse
La vie m'apprend, savante chasseresse,
Que je ne suis qu'une immortelle éphémère.
Calli Kayan
Vendredi 11 mars 2011
PS: ce poème m'a été inspiré par un article de journal parlant de Wisdom (Sagesse en anglais) une femelle albatros de 60 ans. Normalement ces oiseaux ont une espérance 2 fois voir 3 fois moins importante que celle-ci... Elle paraît toujours jeune et continue de pondre apparemment. Regrets dans mon texte: la tournure triste, au début il devait juste être apaisant, faire gloire à son immortalité justement, mais il a "mal" tourné. Deuxième remord: je n'ai pas réussi à montrer combien son espérance de vie est exceptionnelle, là ça parle juste d'une vieille oiselle.
PS 2: soyez indulgents (ou pas) je me remets à l'écriture après une grosse pause quand même, je me suis un peu forcée pour voir ce que ça donnerait :cheers:
Dernière édition par Akiam le Sam 12 Mar 2011 - 1:20, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Akiam a écrit:
Safiya: mon plus grand bonheur c'est quand j'arrive à obtenir un commentaire positif et sincère de ceux qui n'aiment pas la poésie c'est une grosse victoire
Ah ça oui, on peut dire que tu as vaincu x) C'est vraiment super ce que tu fais, continues à laisser danser ta plume surtout! <3
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
J'adooore c'est vraiment trop beau :king:
Tayari1- Date d'inscription : 31/12/2010
Nombre de messages : 259
Feuille de Personnage
Âge: Adulte Mâture
Race: Lion de Savane
Titres Honorifiques:
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Merci à tous et à toutes :cheers: Bon un petit qui vient de sortir, faut être indulgent (ou pas ^^), je n'ai pas écris depuis le 11 mars xD
Muse éplorée cherche nouvel auteur
Refuse et déplore l'art de tout amateur.
Expérience exigée, références de mise
Exégète exercé, de préférence en poésie.
Donne en échange jeune poétesse
Bon élément pour plume de paresse.
Fonction à temps partiel, 35 h garanties
En raison de retard d'inspiration intime.
Occasion rare pour plume timide,
Discrétion prometteuse, inconnue aux réussites
Digressions nombreuses, ingénue émérite
Désespérée, désespérante, patience requise,
Égarée touchante, d'errance éprise.
Poèmes rongés par les vers noircis
Problèmes jonchés de rares éclaircies.
Fragile maîtresse d'amour sans adresse
Agile tendresse aux atours de maladresses.
Exubérante malgré elle, envies d'ivresses
Étudiante agrégée en belles folies. Vie de liesse...
Puis larmoyante dans l'heure qui vient
Épuisante croyante d'un bonheur vain
Chagrins emplis d'espoir, joies éphémères.
Matins de nuits noires, foi trop légère.
Aventurière peureuse, amie d'oxymores
Prière de rendre heureuse, celle que la vie mord.
Muse attendrie après description de ses erreurs
Diffuse l'interdiction express d'adoption de son auteur.
Débutante exigée, tendresse de mise
Poétesse exercée, de préférence en bêtises.
Inanimée émérite dans tout succès
Illuminée de réussite dans ses échecs.
Calli Kayan
Dimanche 9 octobre 2011
Muse éplorée cherche nouvel auteur
Refuse et déplore l'art de tout amateur.
Expérience exigée, références de mise
Exégète exercé, de préférence en poésie.
Donne en échange jeune poétesse
Bon élément pour plume de paresse.
Fonction à temps partiel, 35 h garanties
En raison de retard d'inspiration intime.
Occasion rare pour plume timide,
Discrétion prometteuse, inconnue aux réussites
Digressions nombreuses, ingénue émérite
Désespérée, désespérante, patience requise,
Égarée touchante, d'errance éprise.
Poèmes rongés par les vers noircis
Problèmes jonchés de rares éclaircies.
Fragile maîtresse d'amour sans adresse
Agile tendresse aux atours de maladresses.
Exubérante malgré elle, envies d'ivresses
Étudiante agrégée en belles folies. Vie de liesse...
Puis larmoyante dans l'heure qui vient
Épuisante croyante d'un bonheur vain
Chagrins emplis d'espoir, joies éphémères.
Matins de nuits noires, foi trop légère.
Aventurière peureuse, amie d'oxymores
Prière de rendre heureuse, celle que la vie mord.
Muse attendrie après description de ses erreurs
Diffuse l'interdiction express d'adoption de son auteur.
Débutante exigée, tendresse de mise
Poétesse exercée, de préférence en bêtises.
Inanimée émérite dans tout succès
Illuminée de réussite dans ses échecs.
Calli Kayan
Dimanche 9 octobre 2011
Invité- Invité
Re: [Ecrits] Luciolement votre
Pardon d'avance.... Pour ça:
Stéréotype Atypique
Certes, mon doux, mon tendre, mon bel ami
Votre cœur s'enflamme pour moi, pour la vie
Mes yeux de pluie, mon caractère orage
Hélas, je crains ô désespoir, ô rage,
Que la pluie n'éteigne votre charmant incendie.
Edgard, de grâce, par égard pour mon regard,
Laissez les tenants de la prose classique
Je vous l'accorde, charmante fut un temps
Au lyrisme larmoyant et pathétique.
Veuillez je vous prie, verser maintenant
Dans le Stéréotype Atypique.
Que vos mots soient bleus, quelle importance?
S'ils sont, en formules anciennes et rances,
En métaphores enrubannées d'arrogance,
Vêtus d'une ennuyeuse transparence?
Quant à votre âme qui chaque jour se meurt
A ce rôle, brillant élève nous avons le soleil.
Épargnez-moi l'image de femme cruelle,
De trop sérieuse sérial killer du coeur.
J'aurais aussi dérobé des étoiles pour mes yeux.
D'amour ou de crimes et de vol est cette déclaration?
Pardonnez-moi mon ami cher, si je m'offense un peu
Et ne vois guère, la poésie dans ces accusations.
Edgard, de grâce, par égard pour votre regard,
Quand votre encre coule et que se noie l'art
Allez séance tenante vous inscrire à la piscine
Un peu de natation suffira à éviter, supposons
à se noyer dans un océan de prétendue passion
Veuillez, je vous prie, cesser votre prose assassine
Et verser dans le stéréotype atypique.
Veillez aussi à ne point trébucher puis choir
Sur vos mensonges par exagération
Concernant ma beauté d'un soir
Où sans lumière, brille l'absence de vision.
Edgard, de grâce, par égard pour nos regards,
Soyez légèrement plus précis, plus concis.
Ne me laissez plus courber mon dos sous le souci
D'apporter à chaque rencontre un dictionnaire.
Et mes yeux privés de lecture, mon cerveau de torture
Seront enfin tout à vous. Si dans le futur,
Vous daignez cesser de verser
Dans le Stéréotype systématique.
Calli Kayan
Mercredi 21 Mars 2012
Stéréotype Atypique
Certes, mon doux, mon tendre, mon bel ami
Votre cœur s'enflamme pour moi, pour la vie
Mes yeux de pluie, mon caractère orage
Hélas, je crains ô désespoir, ô rage,
Que la pluie n'éteigne votre charmant incendie.
Edgard, de grâce, par égard pour mon regard,
Laissez les tenants de la prose classique
Je vous l'accorde, charmante fut un temps
Au lyrisme larmoyant et pathétique.
Veuillez je vous prie, verser maintenant
Dans le Stéréotype Atypique.
Que vos mots soient bleus, quelle importance?
S'ils sont, en formules anciennes et rances,
En métaphores enrubannées d'arrogance,
Vêtus d'une ennuyeuse transparence?
Quant à votre âme qui chaque jour se meurt
A ce rôle, brillant élève nous avons le soleil.
Épargnez-moi l'image de femme cruelle,
De trop sérieuse sérial killer du coeur.
J'aurais aussi dérobé des étoiles pour mes yeux.
D'amour ou de crimes et de vol est cette déclaration?
Pardonnez-moi mon ami cher, si je m'offense un peu
Et ne vois guère, la poésie dans ces accusations.
Edgard, de grâce, par égard pour votre regard,
Quand votre encre coule et que se noie l'art
Allez séance tenante vous inscrire à la piscine
Un peu de natation suffira à éviter, supposons
à se noyer dans un océan de prétendue passion
Veuillez, je vous prie, cesser votre prose assassine
Et verser dans le stéréotype atypique.
Veillez aussi à ne point trébucher puis choir
Sur vos mensonges par exagération
Concernant ma beauté d'un soir
Où sans lumière, brille l'absence de vision.
Edgard, de grâce, par égard pour nos regards,
Soyez légèrement plus précis, plus concis.
Ne me laissez plus courber mon dos sous le souci
D'apporter à chaque rencontre un dictionnaire.
Et mes yeux privés de lecture, mon cerveau de torture
Seront enfin tout à vous. Si dans le futur,
Vous daignez cesser de verser
Dans le Stéréotype systématique.
Calli Kayan
Mercredi 21 Mars 2012
Invité- Invité
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